TOUT EST DIT

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vendredi 31 décembre 2010

«L'Allemagne a besoin de l'Europe» pour Merkel

Dans une allocution télévisée où elle adresse ses voeux aux Allemands, la chancelière allemande, Angela Merkel, réaffirme son soutien à l'euro et à l'Europe.


L'année 2010 touche à sa fin et il est l'heure pour les chefs d'Etat d'adresser leurs voeux pour l'année 2011. En attendant ceux de Nicolas Sarkozy, vendredi soir, la chancelière allemande, Angela Merkel, s'est adressée aux Allemands.
Alors que 51% d'entre eux se disent mécontents de l'euro, selon un sondage publié la semaine dernière par le quotidien allemand Bild, Angela Merkel a réaffirmé son soutien à la monnaie unique. «L'euro est bien plus qu'une devise. Il ne s'agit pas seulement de notre argent», a-t-elle déclaré dans son message télévisé. Cela vaut également pour l'Europe, dont elle vante l'unité. «Nous Européens, nous sommes unis pour notre plus grand bien. L'Europe unie est la garante de notre paix et de notre liberté. L'euro est la base de notre prospérité», explique la chancelière».
Pour conclure, Angela Merkel a affirmé que «l'Allemagne a besoin de l'Europe et de la monnaie unique. Pour notre propre bien-être comme pour remplir nos devoirs à l'échelle mondiale». Toujours selon le quotidien Bild, 49% des Allemands souhaitent le retour du Deutsche Mark contre 41% qui le refusent.
Si ce discours ne fait que confirmer celui tenu par la chancelière allemande à Fribourg au sommet franco-allemand, il s'éloigne de la position adoptée par Angela Merkel au printemps, lorsqu'il la chancelière avait hésité à apporter son soutien à la Grèce plongée dans la tourmente financière. L'engagement pro-européen de l'Allemagne avait été mis sérieusement en doute. Dans un entretien au Figaro , au début du mois de décembre, le ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, avait affirmé que les critiques contre l'Allemagne étaient «injustifiées». «L'Allemagne est européenne de cœur et de raison. Le gouvernement allemand ne se laisse pas influencer par des mouvements d'humeur. Pour la jeunesse, l'Europe et l'euro sont une garantie pour l'avenir».
L'Europe est certes unie pour Angela Merkel, mais en attendant, l'Europe tarde à mettre en place une véritable gouvernance économique.

L'année où l'Etat descendit du ciel

En Europe, le soleil n'a pas tourné rond cette année 2010. Il s'est levé au sud, sur une crise grecque de la dette publique. Il est monté jusqu'au zénith à l'ouest, avec la crise irlandaise de la dette bancaire. Il se couche à l'est, à la veille de l'entrée de l'Estonie dans l'union monétaire. Une entrée souvent interprétée comme un signe d'espoir dans l'avenir de la zone euro, et pourtant potentiellement porteuse d'une nouvelle crise -car si le petit Etat balte a une dette publique minuscule et une inflation contenue, il a aussi une énorme dette privée, comme l'Irlande, et un problème majeur de compétitivité, comme la Grèce.

Et quand le soleil ne tourne plus rond, difficile de retrouver le nord. Du coup, les gouvernants déboussolés des pays de l'Union européenne ont couru après les événements pour venir en aide aux Etats en détresse, bricolant par ici un fonds avec trop peu de fonds, imprimant par là quelques billets, évoquant un peu partout la nécessité de mieux coordonner les politiques menées sans se donner jusqu'à présent les moyens d'y parvenir… Les Pangloss espèrent que ces transes pousseront enfin les Vingt-Sept à repartir de l'avant, après deux décennies sans nouveau projet mobilisateur. Les Cassandre prévoient, évidemment, le déboulonnage des institutions communautaires. Mais l'essentiel de cette année 2010 est ailleurs. C'est la remise en question de l'Etat lui-même. Lors de la précédente crise majeure de l'économie mondiale, celle des années 1930, l'économiste anglais John Maynard Keynes avait théorisé son rôle de garant ultime. Dans la crise de 2008, les Etats ont partout joué ce rôle. Ils ont évité le chaos financier. En 2009, ils ont limité la casse économique. Mais la charge était trop lourde. Ils ont nationalisé des pertes qui dépassaient leurs capacités. En 2010, leur faiblesse est apparue au grand jour. En Grèce et en Irlande bien sûr, mais aussi ailleurs.

Il coûte aujourd'hui plus cher de s'assurer contre le risque de défaut des Etats-Unis que contre celui d'IBM ou de Black & Decker. Les agences de notation ont commencé à prévenir qu'elles pourraient faire un jour sauter le précieux AAA attribué aux obligations publiques françaises, américaines ou allemandes. Certes, les investisseurs continuent pour l'instant d'acheter massivement ces obligations, car ils sont à la fois tétanisés par les risques des autres placements et contraints par les nouvelles réglementations financières. Mais cette protection ne sera pas éternelle. En 2010, l'Etat est redevenu un emprunteur comme les autres. Après avoir été éjecté de son piédestal idéologique dans les années 1970 puis politique dans les années 1980, il a chuté de son piédestal financier. Dans l'économie du XXI e siècle, il n'est pas de sauveur suprême.

2011, année charnière pour les quotidiens nationaux

Sous l'impulsion de nouveaux actionnaires ou dirigeants, « Le Monde », « Libération », « Le Parisien » ou « France Soir » sont engagés dans une nouvelle étape de leur histoire, qui devrait connaître un tour décisif l'an prochain.
Après une année 2010 mouvementée dans la presse, 2011 s'annonce comme une année décisive pour plusieurs quotidiens d'information nationaux.

« Le Monde » : une parution le matin ?
Première urgence pour « Le Monde », qui a changé de mains le 2 novembre 2010 : trouver un nouveau directeur pour le journal. Les nouveaux propriétaires, Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse, ont révoqué Eric Fottorino de ce poste mi-décembre tandis que le directeur général, David Guiraud, était remplacé par Louis Dreyfus, un proche de Matthieu Pigasse. L'objectif est d'avoir désigné un directeur début février, sachant que la Société des rédacteurs du Monde (SRM) doit l'approuver à 60 %. Trois candidats internes se sont déclarés, parmi lesquels Sylvie Kauffmann, actuelle directrice de la rédaction, serait donnée favorite. Un candidat externe s'est aussi déclaré, mais son nom n'a pas été dévoilé.

D'autres changements sont attendus : la fusion des régies publicitaires, le lancement en septembre d'une offre renforcée du week-end, et le passage de la rédaction du site Lemonde. fr sous l'autorité de celle du quotidien du soir. La question du rapprochement des rédactions Web et papier reste toutefois ouverte, et une réflexion est engagée sur une parution du journal le matin. Le sort de l'imprimerie devra également être tranché rapidement.

« Libération » : rapprochement avec le « Nouvel Obs » ?
Lancée depuis plus de huit mois, la recapitalisation de « Libération » n'attend plus que d'être signée : le groupe immobilier Colbert Foncier, dirigé par Bruno Ledoux, va apporter 12 millions d'euros pour une participation équivalente à celle d'Edouard de Rothschild, principal actionnaire actuel avec 36 %. Cet apport permettra au quotidien d'investir dans les abonnements et le numérique, alors qu'il devrait dégager un résultat net positif pour 2010.

La véritable inconnue est l'issue de la mission confiée à Laurent Joffrin, actuel codirigeant de « Libération » : après avoir refusé la direction du « Nouvel Obs » en remplacement de Denis Olivennes, parti début décembre à Europe 1, il a été chargé par Claude Perdriel, propriétaire de l'hebdomadaire, d'étudier un rapprochement des deux titres. Mais chez « Libération », certains estiment que cette mission n'est qu'un leurre avant un départ annoncé. En coulisses, on murmure qu'Edouard de Rothschild cherche déjà un remplaçant. Laurent Joffrin se contente de répondre qu'il décidera seulement une fois sa mission achevée. Rendez-vous début mars.

« Le Parisien » : quel projet numérique ?
Arrivé début octobre 2010, le nouveau directeur général du groupe Amaury, Philippe Carli, a convaincu sa propriétaire, Marie-Odile Amaury, de renoncer à vendre le quotidien populaire qui diffuse 467.607 exemplaires par jour et « ne perd pas d'argent ». Mais l'avenir du « Parisien-Aujourd'hui en France », dont Philippe Carli veut faire le quotidien multimédia de référence en France, passe par de profonds bouleversements. Il mise sur le numérique et veut renforcer l'offre sur le Web et les tablettes, du « Parisien » comme de « L'Equipe ». Ce projet nécessitera d'adapter les structures et, sans doute, de supprimer des postes. Philippe Carli se donne au moins six mois pour élaborer un projet. Il n'annoncera rien avant la seconde moitié de l'année.

« France Soir » : atteinte des objectifs ?
2011 sera décisive pour « France Soir ». Après avoir relancé le quotidien à grand frais en mars, son propriétaire, Alexandre Pougatchev, a recruté fin août Rémy Dessarts, ex-directeur de la rédaction de « L'Equipe », pour imaginer une nouvelle « nouvelle formule », prévue pour janvier. Objectif : dépasser les 100.000 exemplaires en 2011 et 140.000 en 2012, après être passé de 22.000 à 76.000 exemplaires.

Les magazines américains peinent à faire durer le succès des éditions numériques

Plusieurs magazines américains ayant lancé des éditions numériques, notamment depuis la sortie en avril de la tablette iPad d'Apple, peinent à faire durer leur succès, passé l'engouement pour la nouveauté, selon des chiffres de diffusion consultés mercredi.
Le magazine pour technophiles Wired a par exemple vendu en juin 100.000 exemplaires sous format numérique - d'après la plupart des observateurs, il s'agit essentiellement des ventes de son application pour iPad -, mais ce chiffre a chuté des deux tiers (30.936 ventes) dès le mois suivant, avant d'atteindre 23.000 en novembre.
Le magazine Vanity Fair, qui a également bâti une application très soignée pour l'iPad, a vendu pour sa part 9.000 "exemplaires" numériques en juin, mais ce chiffre a chuté à 7.485 dès juillet, avant trois mois à plus de 10.000 ventes et une rechute en novembre (8.700).
Le magazine féminin Glamour pour sa part a reculé de 4.301 éditions numériques en septembre à 2.775 en novembre.
A la suite du chroniqueur médias du Women's Wear Daily, plusieurs sites internet ont repris mercredi ces chiffres communiqués par le Bureau de vérification de la diffusion (ABC), pour noter le risque qu'il y aurait pour la presse américaine à fonder de trop grands espoirs sur les promesses de l'iPad, au moins à court terme.
L'organisme ABC, de son côté, faisait valoir que ces chiffres portent sur l'ensemble des éditions numériques, quel que soit leur support, et non seulement l'iPad.
En outre, de nombreux groupes de presse ne semblent pas avoir fourni leurs chiffres, ce qui rend l'étude incomplète.
Reste que, à l'instar du site All Things Digital, plusieurs commentateurs remarquaient que le prix élevé des applications sur iPad était probablement un frein majeur: la plupart de ces applications de magazines coûtent aussi cher qu'un numéro en kiosque, sans abonnement à prix réduit, et demandent de payer de nouveau chaque mois (ou chaque semaine le cas échéant).
Ces chiffres sont publiés alors que le milliardaire britannique Richard Branson vient de lancer un magazine spécialement conçu pour l'iPad, The Project. Un de ses responsables avait indiqué à l'AFP lors du lancement qu'il espérait pouvoir lancer une formule d'abonnement afin de le rendre plus abordable que la vente "au numéro" (l'application est vendue 2,99 dollars ou 1,79 livre). En attendant, The Project a offert son application gratuitement pendant une semaine durant les fêtes, afin de pousser sa diffusion.
Le groupe News Corporation de Rupert Murdoch, fervent partisan à la fois de l'iPad et du modèle payant de l'accès à la presse en ligne, travaille quant à lui à un quotidien spécialement conçu pour la tablette d'Apple, The Daily.

Steve Jobs

Il y a deux ans, à la même époque, le patron d'Apple s'apprêtait à prendre un congé maladie pour subir une transplantation du foie. Aujourd'hui, Steve Jobs clôt une année d'exception, à l'issue de laquelle il aura hissé Apple, « son » entreprise, sur le podium mondial des plus grosses capitalisations boursières, aux côtés des géants du pétrole. Pour l'enfant prodige de la Silicon Valley, 2010 aura été l'année de la consécration. Déjà élu patron de la décennie par le magazine « Fortune », ce Californien pur souche, qui ne quitte jamais son « costume » col roulé noir-jeans-baskets, vient d'être désigné à cinquante-cinq ans la « personnalité de l'année » par le « Financial Times ». Et désormais, Steve Jobs - qui ne gagne pas plus de 1 euro par mois (hors stock-options) -représente plus qu'une icône du monde économique. Pour le président Barack Obama, il constitue le « meilleur exemple de l'incarnation du rêve américain ». Lui qui a commencé l'aventure Apple dans un garage en 1976, avec un autre Steve, Wozniak, préside aux destinées d'une multinationale de plus de 30.000 salariés, avec un chiffre d'affaires de 65 milliards de dollars. Même les Français l'ont adoubé : depuis cette année, Steve Jobs a aussi sa marionnette aux Guignols de l'Info sur Canal +. Une reconnaissance qui en dit long sur la popularité du patron d'Apple : en révolutionnant l'usage de l'informatique et de la téléphonie mobile, il a définitivement imprimé sa marque dans le grand public.

jeudi 30 décembre 2010

Conjoint collaborateur - Pourquoi adopter ce statut ?

Il est courant qu’un conjoint apporte son aide à son mari commerçant. Il peut le faire selon trois modalités. Avec la première, et c’est la pire car c’est quasiment une zone de non-droit, aucun choix n’est fait : autrement dit pas de statut. La deuxième possibilité, c’est d’être conjoint salarié. Le principal avantage est de fournir des prestations chômage. Et enfin, le statut qui nous intéresse aujourd’hui : le conjoint collaborateur.

En échange d’une implication du conjoint dans la marche de l’entreprise, il acquiert des droits à la retraite. Pour pouvoir prétendre à ce statut, le conjoint ne doit pas être salarié par ailleurs. Peu importe si cette activité salariée est à mi-temps ou à temps complet ou encore que son contrat de travail soit un CDD ou un CDI. Il existe des exceptions à ce principe mais ce sera alors au conjoint d’apporter la preuve qu’il participe de façon évidente à la vie de l’entreprise.
Une aubaine au démarrage

Le statut de conjoint collaborateur est surtout une aubaine en phase de démarrage ou quand l’entreprise est fragile. C’est souvent le préalable à l’adoption du statut de conjoint salarié. Le statut de conjoint collaborateur ouvre droit à une couverture maladie et à des droits pour la retraite déterminés selon les montants cotisés. L’assiette de calcul des cotisations dépend du niveau de revenus qui peut être choisi parmi les différentes options proposées par le RSI (régime social des indépendants).

Il s’agit donc d’un statut souple, parfaitement adapté à une petite entreprise. Plus l’activité va progresser et plus il sera judicieux de choisir une classe de cotisation plus importante afin d’améliorer la future retraite du conjoint, retraite de base et retraite complémentaire. Si l’activité prospère de façon régulière et satisfaisante, il ne faut pas hésiter à changer de statut et à opter pour celui de salarié.

Rappelons que pour compléter leur retraite, les indépendants peuvent par exemple opter pour une loi Madelin – les cotisations versées sont déductibles des revenus professionnels dans certaines limites –, peuvent adhérer à un contrat Madelin, ceux dont les résultats imposables sont imposés aux BIC (bénéfices industriels et commerciaux) ou encore au BNC (bénéfices non commerciaux). Sont donc concernés les professions libérales, les commerçants et artisans, les gérants non salariés de sociétés de personnes, les gérants majoritaires de SARL, les gérants de sociétés en commandite par actions et… les conjoints collaborateurs.

Survivant sans avenir

Le Parti communiste français a trouvé une bonne manière de faire parler de lui à l’occasion de son 90e anniversaire : il a fabriqué une fausse vidéo des vœux de Nicolas Sarkozy pour 2010 en faisant un montage à partir de ses vœux de l’an dernier, et ce montage ou le chef de l’Etat exprime ses remords fait un tabac sur YouTube et Dailymotion.

Sans cette idée humoristique, le PCF, créé au Congrès de Tours dans la nuit du 29 au 30 décembre 1920, n’aurait pas eu un anniversaire à la hauteur de son importance politique passée. Qui se souvient encore aujourd’hui de cette France des années 1950 durant lesquelles un Français sur quatre votait communiste à toutes les élections, le tandem PC-CGT régnait en maître dans les usines et dans les banlieues, les intellectuels et enseignants communistes dominaient les écoles et la vie culturelle ?

Le Parti communiste, dont le dernier chef charismatique fut Georges Marchais, a reçu deux blessures mortelles. La première en 1981 lorsque François Mitterrand au premier tour de l’élection présidentielle a fait dégringoler Marchais à 15 %, point de départ d’une chute historique jamais enrayée depuis. La seconde fut l’écroulement du mur de Berlin, de l’Union soviétique et du mouvement communiste international dans les années 1990. Appuyé, soutenu et financé par l’Union soviétique, le PCF ne s’est jamais remis de la chute du grand frère. Alors, depuis une vingtaine d’années, s’il n’est pas mort car il bouge encore à certains moments, il est devenu l’éternel moribond de notre vie politique, avec moins de 2 % à l’élection présidentielle de 2007, une quinzaine de députés et une trentaine de mairies de grandes villes grâce au Parti socialiste qui sait pratiquer l’assistance respiratoire à ce grand malade quand il en a encore besoin.

L’avenir du PC est derrière lui et 2012 s’annonce encore pire puisque le parti de Maurice Thorez et de Jacques Duclos n’aura pas de candidat autonome à l’élection présidentielle ou s’effacera derrière la candidature populiste dite « du bruit et de la fureur » de Jean-Luc Mélenchon.

Peut-on imaginer pire, pour un héritier des « bolchos », que de voter au premier tour pour un ancien « social traître » !

CÔTE D'IVOIRE - Les risques d'affrontements relancés

Les partisans du président autoproclamé de Côte d'Ivoire veulent "libérer" le QG d'Alassane Ouattara à Abidjan après le 1er janvier.
 Les risques d'affrontements sont relancés en Côte d'Ivoire où les partisans de Laurent Gbagbo ont menacé de prendre d'assaut à "mains nues" le QG de son rival Alassane Ouattara à Abidjan, en pleines négociations ouest-africaines pour tenter de résoudre pacifiquement la crise. À peine venait-il de reporter un grand rassemblement prévu mercredi pour "donner sa chance" à la diplomatie menée par les voisins de la Côte d'Ivoire que Charles Blé Goudé, leader des "Jeunes Patriotes" pro-Gbagbo, revenait à la charge en annonçant la "libération" prochaine de l'hôtel qui sert de quartier général au camp Ouattara. Cet assaut de ses partisans "à mains nues" est prévu après le 1er janvier sur l'hôtel du Golf.
Cet établissement de luxe, soumis à un blocus de l'armée pro-Gbagbo, est protégé par 800 Casques bleus de la mission de l'ONU (Onuci) et des éléments de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) dirigée par le Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro. "Le peuple de Côte d'Ivoire est fatigué de ses voisins encombrants de la république hôtelière du Golf ! Chaque jour, Guillaume Soro et son armée nous menacent et nous narguent", a justifié Blé Goudé. L'arrivée au "Golf" de milliers de partisans de Gbagbo où ils seront confrontés aux blindés de l'Onuci est potentiellement explosive, d'autant que la mission de l'ONU est considérée par le camp Gbagbo comme une force alliée à Ouattara, reconnu président à l'extérieur. "C'est de la provocation, c'est un prétexte qu'ils cherchent pour créer un incident", a déclaré jeudi Anne Ouloto, porte-parole de Ouattara.

La mission de l'ONU visée
Un des plus hauts responsables des Nations unies en visite à Abidjan, Alain Le Roy, a dénoncé les "appels à la haine" contre l'Onuci véhiculés par la télévision d'État RTI, contrôlée par le régime Gbagbo. La mission onusienne a déjà subi récemment plusieurs incidents, dont un au cours duquel un soldat a été blessé à la machette et un véhicule incendié à Abidjan. L'appel de Blé Goudé survient au moment où trois chefs d'État de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui a menacé de renverser Gbagbo par la force, tentent d'éviter cette option par le dialogue.
Après une mission mardi à Abidjan, les présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert), mandatés par la Cedeao, doivent revenir lundi après avoir rendu compte de leurs premiers entretiens avec Gbagbo et Ouattara à Goodluck Jonathan, chef d'État nigérian et président en exercice de l'organisation. L'option militaire reste toutefois sur la table et les chefs d'état-major de la Cedeao se sont réunis à Abuja pour étudier "la logistique" nécessaire à une éventuelle intervention. Ouattara "continue de faire confiance à la Cedeao, mais il faut qu'elle soit ferme" et que la nouvelle visite des trois présidents lundi à Abidjan "soit vraiment l'ultime démarche", a averti sa porte-parole.
Dumas et Vergès soutiennent Gbagbo
Le camp Ouattara, qui, plutôt démuni à l'intérieur, gagne du terrain sur le plan diplomatique avec la reconnaissance d'ambassadeurs qu'il a désignés, en appelle à la communauté internationale pour éviter ce qu'il nomme "un génocide". Les violences ayant suivi la présidentielle du 28 novembre ont fait au moins 173 morts autour de la mi-décembre selon l'ONU, 53 selon les pro-Gbagbo, dont 14 parmi les éléments armés qui lui sont favorables.
Signe de l'inquiétude que la situation inspire, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a lancé un appel d'urgence de plus d'un million d'euros pour renforcer l'assistance aux quelque 20.000 réfugiés fuyant ces violences. Isolé sur le plan international, Gbagbo peut se réjouir de l'arrivée, jeudi matin, à Abidjan de deux soutiens : l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Roland Dumas et Jacques Vergès, des avocats français qui n'ont pas tardé à s'en prendre à l'ex-puissance coloniale, accusée d'ingérence. "Le temps de la colonisation" est "terminé", a déclaré sur la chaîne française i-Télé Me Vergès.

Chargeur universel pour téléphones portables



Le PS a-t-il bénéficié de l'argent de Bongo ?

Pour le trésorier du PS, le parti de la rue de Solférino n'a pas bénéficié des fonds détournés par l'ex-président gabonais Omar Bongo. 

Près de 30 millions d'euros auraient été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) par le défunt président gabonais Omar Bongo, pour son propre usage mais aussi à destination de certains partis politiques français, selon des notes diplomatiques américaines divulguées par WikiLeaks, publiées sur le site du journal espagnol El Pais. L'argent aurait profité « aux deux camps, mais surtout à droite, en particulier à (l'ancien président Jacques) Chirac mais aussi Sarkozy ».
Le PS n'aurait pas touché le moindre centime d'Omar Bongo ? Non, répond son trésorier. Régis Juanico a assuré jeudi que son mouvement ne se sentait « en rien concerné » par les notes diplomatiques américaines révélées par WikiLeaks.

« Seuls des noms de droite sont cités »

« Il faut rester toujours prudent par rapport au contenu des dépêches diplomatiques qui sont révélées. Ce qui apparait dans ces dépêches, c'est que des fonds avaient été détournés par le président Bongo, une partie de l'argent semble-t-il, serait allé à des partis politiques français », a déclaré le trésorier. Or, « le Parti socialiste ne se sent en rien concerné par ces affirmations ».
« Je note que seuls des noms de droite sont cités, a-t-il poursuivi. Ca reste à vérifier, mais rien ne vient étayer la véracité de ces affirmations. » « Ce genre de financement de partis politiques est strictement illégal, interdit », a-t-il fait encore valoir, rappelant que « le financement des partis politiques est transparent depuis les lois de 1988, 1990, 1995 et 2003. On dispose en France d'une législation sur les financements de partis et les campagnes électorales extrêmement complète et rigoureuse. Tout est aujourd'hui public. »

Dumas et Vergès soutiennent Gbagbo



Quand ma fille portera la burqa

La femme est l’avenir de l’Europe, lit-on dans certains magazines. Mais bien malin celui (ou celle) qui pourrait prédire à quoi ressemblera cet avenir. La romancière tchèque Petra Hůlová livre sa vision comico-tragique. 

"Elle se prépare déjà à porter la burqa", me dit en souriant mon mari en me montrant notre fille, âgée de six mois, qui vient instinctivement de remonter sa couverture jusqu’aux yeux. Nous aimons souvent plaisanter sur l’Europe du futur, en imaginant à quoi ressemblera l'Europe peuplée par la génération d'enfants nés en 2010. Lorsque Internet sera devenu le symbole d’un passé révolu, à l’instar du télégramme ou du fax, et lorsqu’en se remémorant nos représentations actuelles de l’avenir, on se tordra de rire comme devant tous ces films de science-fiction de l’époque du cinéma muet. Mais voilà, on ne peut s’empêcher de penser à l’avenir.
Essayez seulement ! D’ailleurs, n’est-il pas vrai que l’on attend de tout Européen responsable qu’il se prépare pour le futur ? Il est certain qu’il n’appartient pas à un peuple primitif, qu’il n’est pas un de ces fatalistes qui vit au jour le jour, même si n’avoir ni Internet, ni vélo, ni chasse d’eau pour ses toilettes ne fait pas de soi un être inférieur. Idem pour le port de la burqa, sauf qu’en Europe, on n’est pas très fans des musulmans. Pourtant, sur Internet, ils y sont comme à la maison, ils s’y sentent souvent bien mieux que dans leur France ou leur Allemagne natale.
Aujourd’hui, les débats sur les musulmans et l’Europe battent leur plein. Même dans mon pays natal, la République tchèque, où tomber sur un musulman n’est pas vraiment chose aisée dans nos villes. "Qu’importe !", affirment certains de ces disputailleurs tchèques de droite : "Qu’ils aillent tous au diable !". Dans mon pays, jusqu’à présent, faute d’un nombre suffisant de musulmans, ils se sont plutôt attaqués aux Roms, aux Vietnamiens et parfois aux femmes.
Même les magazines les plus conformistes, pleins de jolies images, spécialisés dans la maison et le jardin, expliquent que l’avenir de l’Europe appartient aux femmes. Une telle affirmation n’a donc rien d’extravagant et ceux qui s’opposent à cette idée ont soit une dent contre les femmes, soit  ils imaginent les Européennes du futur habillées en burqas. Ils pensent peut-être que, vêtues de la sorte, elles auront le plus grand mal à gouverner. Si tant est, bien sûr, qu’il y ait encore quelque chose à gouverner, question essentielle s’il en est.
L’espèce européenne s'éteint peu à peu. Certains en attribuent la faute à ces mêmes femmes émancipées auxquelles devrait appartenir le futur de l’Europe. Plus leur niveau de formation est élevé, plus elles sont à l’aise financièrement et moins elles ont d’enfants, les garces ! Les féministes prétendent que ce sont les hommes les fautifs. Car ce sont eux qui ont inventé la pilule contraceptive, afin de pouvoir profiter pleinement des plaisirs de la chair, en éliminant le risque de la procréation. Mais est-ce qu’un retour collectif au préservatif pourrait renverser la vapeur ? Difficilement.
Lorsque je regarde notre fille, dont je ne vois émerger de sous la couverture que deux petits yeux bleus et une petite tête de bébé toute chauve, je nous imagine nous deux, Européennes, dans 30 ou 40 ans. J’aurai alors rejoint l’armée de toutes ces retraitées exaspérantes. Nous irons envahir les rues, en masse, vieillesse amère de celles pour qui le passé était mieux, comme toujours lorsque la vieillesse regarde en arrière, vers sa propre jeunesse. Un peu sénile et désabusée, je m’attaquerai avec mes contemporains à la quatrième génération des livres numériques, ceux que l’on peut plier dans sa poche comme un billet doux, mon portable de douzième génération toujours allumé au cas où mes petits-enfants souhaiteraient m’appeler, tandis que ma fille, en route pour participer à une réunion, s’envolera à 500 km/h sur une autoroute virtuelle. La vitre ouverte, sa burqa flottera élégamment dans le vent. L’autoroute sera saturée de femmes identiques.
Les Européennes des années 2040 se battront à nouveau pour leur émancipation (combien de fois ne l’ont-elles pas déjà fait!). A condition, bien sûr, que tout se passe bien, que l’on tienne le coup. Je ne pense pas ici aux eurorégions, à la monnaie unique ou encore à l’idée de l’Europe, mais plutôt aux villes, aux patrimoines et aux gens. Comme dans ces films catastrophes. J’imagine un malheur écologique, l’effondrement d’Internet, l’apparition d’une épidémie. Face à l’éventualité de telles catastrophes, la perspective d’une extinction lente de l’espèce européenne ou d'une majorité de Musulmans en Europe semble bien douce. Quant aux femmes, même si elles devaient à nouveau se retrouver à la maison, cela ne serait, au fond, pas si grave. En réalité, il suffirait de très peu de choses pour nous débarrasser de cette vision sombre de l’avenir. Il suffirait qu’il y ait plus de naissances, que l’on vive plus modestement et que l’on soit moins dépensier.
Je regarde ma fille, allongée à mes côtés, et je me rends compte que, dans quelques années, elle me jettera un regard noir quand je lui dirais ce qu'elle doit faire et ne pas faire. C’est toujours pareil. Les exhortations ne peuvent qu’irriter. Nous-mêmes, en République tchèque, y sommes particulièrement allergiques après 40 ans d’expérience communiste. Alors que quelqu’un s’essaie aujourd’hui à faire de l’ingénierie du futur, ça non ! Sauf peut-être sur quelque forum ou à l’occasion de quelque séminaire où l’on présente des exposés et discute innocemment. Point. D’ailleurs, l’histoire ne montre-t-elle pas que les évènements ont toujours un dénouement différent de celui escompté ? Certes. Voilà un mot de la fin bien sympathique. Mais qui peut vraiment y croire ?

Dans quel verre faut-il boire du champagne ?

Flûte ou coupe ? La question divise les amateurs de champagne depuis des générations. Si vous craignez que ce débat aussi vieux qu'un magnum immergé au fond de la Baltique n'empoisonne votre réveillon, sachez que les professionnels ont leur avis sur la question. Pour sommeliers et producteurs, il n'y a pas à hésiter : ce sera sans flûte ni coupe. La flûte est trop étroite : les bulles viennent chatouiller le nez, masquant les arômes. La coupe est trop large, les laissant s'échapper de chaque côté des narines.
Pour déguster le champagne, les professionnels recommandent plutôt un verre à vin, mais d'un genre un peu particulier. Idéalement, ce verre en forme de tulipe est allongé comme un flûte, mais arrondi au milieu. Un verre ovoïdal en forme de ballon de rugby. Car si le champagne est la boisson festive par excellence, c'est avant tout un vin, qui se hume et se savoure comme un autre, les bulles en plus. Pour le Suédois Andreas Larsson, élu Meilleur Sommelier du monde en 2007, "le verre optimal serait une sorte de flûte au corps légèrement plus large et une ouverture étroite pour mettre en valeur le goût et les arômes". "Il y a encore énormément de champagne servi dans des verres qui ne sont pas au niveau", juge-t-il.
Le sommelier des Crayères, restaurant gastronomique à Reims, qui est l'un des meilleurs spécialistes, a mis au point lui-même quatre modèles fabriqués spécialement pour son service depuis cinq ans par une verrerie de la région. Ils "restent inscrits dans l'esthétique d'une flûte, mais se rapprochent des sensations que peuvent apporter des verres à vin", explique Philippe Jamesse.
LAVAGE À L'EAU CHAUDE
Rejetant les formes géométriques de certains verres, il privilégie l'arrondi "qui convient mieux au service du vin en général". Ensuite, il est soucieux de "suivre le cheminement de l'effervescence" qui part du fond du verre, qu'il a voulu pointu en V mais aussi "piqué", c'est-à-dire que la surface n'y est pas lisse, favorisant ainsi l'ascension des bulles en jolies cheminées verticales. La partie médiane est aussi large qu'un verre à vin pour "favoriser les émanations aromatiques" parce qu'une "matière qu'on étire a plus à donner", souligne le sommelier.
Ces arômes ont ensuite besoin d'être "re-concentrés à la surface du nez" en resserrant en douceur le verre. Car il faut savoir que c'est l'effervescence qui transporte ces arômes, en suivant les contours du verre. Par ailleurs les consommateurs doivent les laver à l'eau chaude, sans détergent, pour favoriser de jolies bulles.
Côté restauration, le chef Arnaud Lallement de l'Assiette champenoise, autre table gastronomique rémoise, confirme aussi que "plus ça va, plus on sert le champagne dans des verres à vin" même s'il avoue s'adapter aux attentes de la clientèle comme aux différentes bouteilles. "Pour l'apéritif, ce sont souvent des champagnes vifs qu'on sert dans des flûtes en losange, un plus larges au milieu. Mais pour des millésimes anciens ou plus vineux, on peut utiliser des verres à bourgogne, assez larges avec une belle ouverture", précise-t-il.
Mais pour inaugurer une nouvelle année réellement riche de promesses, sachez que le champagne n'est pas le philtre le plus efficace. Le vin rouge aurait, à en croire une étude récente, des propriétés bien plus alléchantes...
 

Leclerc dénonce l'excès de pouvoir de l'Autorité de la concurrence

Le groupement des centres E. Leclerc va saisir le Conseil d'Etat à l'encontre de l'Autorité de la concurrence pour excès de pouvoir et détournement de procédure. L'Autorité préconise plus de mobilité entre les enseignes de la distribution.
 Michel-Edouard Leclerc a pris un coup de sang. Le président du groupement des Centres E. Leclerc, leader de la distribution alimentaire, a décidé de saisir le Conseil d'Etat, après avoir étudié de près l'avis de l'Autorité de la Concurrence rendu la semaine dernière.
Le 7 décembre, les gendarmes de la Concurrence ont notamment recommandé de limiter la durée des contrats d'affiliation d'une enseigne à cinq ans seulement. Objectif : assurer davantage de mobilité entre les enseignes type Leclerc, Système U ou Intermarché. Leclerc y voit un excès de pouvoir et un détournement de procédure.
Cet avis a été rendu dans le cadre d'une enquête sectorielle menée par l'Autorité de la concurrence. Elle s'est auto-saisie du sujet. La législation, depuis l'adoption de la loi de modernisation de l'économie en août 2008, lui ouvre cette possibilité, rappelle la porte-parole de l'Autorité.
L'institution présidée par Bruno Lasserre a souhaité se pencher sur le niveau "préoccupant" de la concentration de la grande distribution dans certaines régions de France. Son enquête sectorielle a déjà amené la Ville de Paris à lui redemander une enquête spécifique sur Paris. En filigrane, les élus parisiens s'inquiètent de l'impact du manque de concurrence à Paris sur les prix. Et donc ils soupçonnent un abus de position dominante. S'il est avéré, grâce aux nouvelles dispositions de la loi de modernisation de l'économie, l'Autorité de la concurrence pourrait exiger la cession de magasins par l'enseigne fautive à une autre.
La manoeuvre de Bertrand Delanoë, maire de Paris, vise notamment Casino dont, selon l'Autorité de la concurrence, la part de marché s'établirait à 60% dans la capitale. Ce chiffre agace le distributeur stéphanois qui exploite les Casino, Leader Price, Franprix et autres Monoprix et Naturalia, enseignes dont il détient 50% du capital. Le marché de la distribution alimentaire parisien est "diversifié", selon le distributeur. "La simple addition de mètres carrés ne peut en aucun cas refléter cette complexité", réagit-il, avant de rappeler que "treize hypermarchés ceinturent Paris, sans compter quatre projets très importants actuellement en cours, dont celui de la Porte d'Aubervilliers". Selon Casino, leur clientèle se compose de plus de 40% de Parisiens. In fine, le groupe juge impossible d'établir sa part de marché dans Paris.
Michel-Edouard Leclerc remet lui aussi en cause le raisonnement des membres de l'Autorité de la concurrence. Le président des centres E. Leclerc en a fait part dans une longue lettre à Bruno Lasserre, son président. Leclerc y fustige notamment une éventuelle durée de cinq ans des contrats d'affiliation. Le groupement, qui signe des contrats de trente ans avec ses adhérents, estiment que cinq ans ne suffisent pas pour "amortir un investissement collectif, industriel ou logistique". "Ce n'est pas sérieux", affirme-t-il.
L'Autorité de la concurrence se dit très étonnée par la réaction de Michel-edouard Leclerc. "L'vvis ne fait de grief à personne. Il relève de notre rôle de recommandations, propre à donner un cadre juridique et une visibilité aux acteurs de la grande distribution pour se conformer à terme au droit de la concurrence", indique-t-elle.
Or, les Sages ont donné "six mois à un an" aux enseignes pour se conformer à leurs recommandations, faute de quoi ils préconiseront une réforme législative. C'est manifestement ce qui a le plus courroucé Leclerc. "Cet avis pourrait n'être qu'un médiocre rapport si, dans la forme, ne se cachait insidieusement, dans sa formulation, une véritable décision", écrit Michel-Edouard Leclerc. Le trublion de la distribution y voit un "détournement de procédure ayant conduti un avis en injonction".

Madelios ferme ses portes

Le Printemps tire le rideau d'un des plus anciens magasins pour hommes de Paris. L'immeuble des Trois Quartiers qu'il occupe a changé de mains en 2009. 
 Madelios n'ira pas au bout de son bail. L'enseigne de mode masculine, filiale du Printemps, fermera ses portes définitivement le 29 janvier. Elle n'a pas trouvé d'accord avec le nouveau propriétaire des Trois Quartiers, immeuble dont elle occupe 3.800 m2. L'enseigne souhaitait diminuer le montant de son loyer. Son bail courait jusqu'en 2013.
L'ensemble qui comprend des bureaux et une galerie commerciale sur 29.700 m2 est aux mains de MGPA, fonds d'investissement spécialisé dans l'immobilier commercial, depuis son rachat au britannique Hammerson pour 275 millions d'euros en juin 2009. Le fonds projetterait de réaménager cet immeuble construit en 1932.
Des rumeurs attribuaient au propriétaire la volonté de créer un hôtel à cet emplacement. Contactés par la Tribune, Constructa, gestionnaire de la galerie commerciale, et MGPA n'étaient pas joignables pour préciser leur projet.
Dans le giron du Printemps depuis 1999
Depuis son réaménagement à grands frais en 1991, cet ensemble commercial n'a jamais retrouvé son lustre d'antan. Madelios, que le Printemps a racheté en 1999, n'a pas réussi à se moderniser et à rentabiliser un loyer très élevé. Plusieurs autres enseignes devraient aussi fermer, dont Kitchen Bazaar.
"Le quartier est en perte de vitesse", juge un responsable de l'enseigne spécialisée dans les articles de cuisine. Marionnaud et Décathlon, qui occupe le sous-sol de l'immeuble, précisent à La Tribune ne pas envisager de quitter les lieux. Les 40 salariés de l'enseigne Madelios seront reclassés au sein du Printemps de l'Homme, enseigne du groupe Printemps.

La singulière envolée des tarifs des taxis

Le 1er janvier, les taxis vont pouvoir augmenter le prix de leurs courses de 2,1%. Avec cette nouvelle hausse, leurs tarifs auront augmenté de près de 10% depuis mars 2008 alors que les prix du gazole n'ont pas retrouvé depuis lors les niveaux record qu'ils affichaient avant la crise.
 Les taxis n'ont pas été épargnés par la crise. La plupart des entreprises ont demandé à leurs cadres d'éviter les abus et les particuliers y regardent à deux fois avant de les héler. Mais les hausses de tarifs que l'Etat leur a consenti depuis 2008 ne devraient pas les aider à remonter la pente. Depuis deux ans, le coût moyen d'une course a en effet progressé nettement plus vite que l'inflation.
Le 1er mars 2008, ils avaient eu droit à une réévaluation de 3,2%. Dix mois plus tard, l'Etat les autorisait à augmenter leurs tarifs de 3,1%. En janvier 2010, la hausse s'était limitée à 1,2% mais ce samedi, ils bénéficieront d'une réévaluation de 2,1% (pour plus de détail sur les nouveaux prix, cliquez sur ce lien). En moins de trois ans, le coup de pouce atteint quasiment durant cette période, ces gros consommateurs de gazole ont bénéficié de la baisse sensible du prix des carburant.
Une facture "carburant" globalement à la baisse
En mars 2008, un litre de gazole coûtait en moyenne 1,27 euro (TTC), selon les données de l'UFIP. Et, alors que les prix remontent à grande vitesse ces dernières semaines, ce niveau de prix n'a jamais plus été atteint ni en 2009, ni en 2010. Selon l'UFIP, le prix moyen en décembre tourne autour de 1,20 euro (TTC) le litre. Mais, surtout, entre décembre 2009 et mai 2010, les taxis ont bénéficié de prix à la pompe jamais vu depuis... 2005. Durant ces six mois, les stations-service françaises ont vendu le litre de gazole à moins de 1 euro le litre.
Par ailleurs, en 2008, les artisans taxis ont obtenu du gouvernement une compensation après que la France eut été contrainte par une directive de l'Union européenne de ne plus leur accorder les 2.000 euros de franchise dont ils bénéficiaient sur les taxes frappant les carburants. Depuis cette date, ils bénéficient d'une exonération partielle de TIPP (taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers) qui, selon la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT) ne s'élèvent plus qu'à "environ 600 euros." Et toujours selon la FNAT, "en 2011, cette même exonération partielle de TIPP, toujours par mise en conformité avec le droit communautaire va être réduite d’environ 180 euros".

JO: Borloo, à défaut de sainte Rita


Sainte Rita, patronne des causes désespérées, présentait le profil idéal. Malheureusement, vu l’extension actuelle du chagrin, elle n’était pas disponible. Le ministère des Sports suggère donc le nom de Jean-Louis Borloo. Lui qui vient de rater la porte de Matignon slalome désormais entre les meetings du parti radical et un angoissant farniente. Sa mission, s’il l’accepte, devrait l’occuper à plein-temps : sauver “Annecy 2018”.


On sait que la candidature olympique des Haut-Savoyards sent le sapin. Elle se trouve mal barrée, déjà loin derrière la concurrence. L’icône Killy, sévère mais juste, multiplie les critiques. Edgar Grospiron, chargé de défendre le dossier, se décourage et démissionne. Une vraie Bérézina…


Seul un homme providentiel, spécialité nationale, peut nous sortir du pétrin. Pourquoi pas celui-là ? Depuis qu’on skie sur les terrils, le Nord prend des faux airs alpins. Borloo, à la mairie de Valenciennes, prouva sa capacité à transformer une “ville sinistrée” en agglomération triomphante. L’ex-organisateur du “Grenelle de l’environnement” apportera au projet annécien la touche “écolo” qui manque. Son bras reste assez long pour aller ratisser un bonus budgétaire. Quant au “déficit de lobbying”, il ira le combler à grands coups “d’apéros géants”.


Plus personne n’espère, et alors ? Chantecler, le vieux coq gaulois, pousse quand même son cocorico : “C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.”

France-Allemagne : 
double responsabilité

« L'euro ne tombera pas, parce que nous le soutenons de toutes nos forces », a assuré le président de la République lors du dernier sommet de Bruxelles. La crise monétaire est le souci majeur des dirigeants français et allemands. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel cherchent les moyens de préserver la monnaie unique, en espérant rallier les autres pays à des propositions communes, au début de 2011.

Rappelons-nous que, sans le moteur franco-allemand, l'Union européenne n'aurait jamais fait de vrais progrès. Le grand moment a été la création de l'euro grâce au trio formé par Helmut Kohl, François Mitterrand et Jacques Delors, dernier grand président de la Commission de Bruxelles. Depuis, le carburant des nouvelles propositions a manqué.

Faisons l'état des lieux. Côté « société civile », tout fonctionnerait bien si la France ne cessait de limiter ses engagements culturels outre-Rhin : suppression des émissions en allemand à RFI, instituts français financés par les villes allemandes, annulation de subventions aux associations s'occupant d'Allemagne... Il faudrait à nouveau soutenir la multiplicité des coopérations de toute nature entre les groupes de nos deux pays.

En matière industrielle, le choc d'intérêts nationaux est inévitable. Mais il pourrait être atténué, surtout si l'on parvient, notamment chez EADS, à constituer un syndicat commun de l'entreprise, au lieu de voir des syndicats antagonistes à Toulouse et à Hambourg. Entre les administrations, en particulier aux Affaires étrangères, la coopération fonctionnerait encore mieux si nos diplomates n'avaient pas l'impression que leur travail est inutile, tout se décidant à l'Élysée.

Les grands projets ne sont pas de saison. Que d'effets d'annonce sans suite au cours des dernières années ! Il y a bien longtemps, en 1974, Jacques Chirac, jeune Premier ministre, déclarait à l'Assemblée : « La politique européenne ne fait plus partie de notre politique étrangère. Elle est autre chose et ne se distingue plus du projet que nous formons pour nous-mêmes. » C'est cela qu'il faudrait mettre enfin en oeuvre et faire comprendre.

Les deux gouvernements pourraient changer de langage. Arrêter de faire croire que le positif est réalisé à Paris ou Berlin, le négatif venant du méchant « Bruxelles ». Montrer les conséquences positives de la quasi-disparition des frontières. Respecter le Parlement européen, ne serait-ce qu'en mettant en valeur ses membres, toujours inconnus et invisibles malgré le sérieux renforcement de leurs pouvoirs. Convaincre les médias de donner enfin à l'Europe communautaire la place qui lui est refusée. Est-il acceptable que TF1 n'ait de bureau ni à Bruxelles ni à Berlin ?

Le couple franco-allemand pourrait-il enclencher le mouvement vers une autorité européenne qui aurait de plus grands pouvoirs en matière d'économie, de finances, d'impôts ? Aussitôt surgirait le mot honni de fédéralisme, rejeté ¯ chez nous en particulier ¯ par tous ceux qui réclament, face aux États-Unis, à la Russie et à la Chine, une Europe-puissance. La cohérence n'est pas leur fort ! Mais même si les progrès sont lents, ils seraient de toute façon accélérés par l'action commune des deux gouvernements pour faire prendre conscience aux deux peuples de ce que représente leur citoyenneté européenne.

(*) Professeur émérite à l'Institut d'études politiques de Paris.

Impuissance 

Les intempéries des dernières semaines n’ont pas seulement perturbé la France. À Londres, à Francfort, à Bruxelles, à Moscou, à New York, les aéroports ont été bloqués dans un épouvantable chaos, les routes embouteillées et les trains annulés ou retardés, souvent de plusieurs heures. Des dizaines de milliers d’Européens et d’Américains ont été (ou sont encore) privés d’électricité. Bref, c’est la chienlit partout, même en Russie et au Canada, où l’on a pourtant l’habitude des chutes de neige massives.

Chaque gouvernement réagit comme il peut, ou plus exactement… comme il ne peut pas. Brice Hortefeux détient le pompon de l’humour involontaire, quand il affirme que « ce qui pose problème, ce sont les routes quand elles sont inclinées ». Rendons cependant justice à notre ministre de l’Intérieur : Michael Bloomberg, le maire de New York, ne fait pas mieux, en remarquant : « La situation est mauvaise, personne ne dit que c’est facile. » Si l’on organisait le concours du dirigeant le plus impuissant, il y aurait du monde à lutter pour le podium, à commencer par Poutine, qui masque les faiblesses de sa propre administration en attaquant les services chargés d’assurer le fonctionnement des aéroports. Fillon s’en était pris pour sa part aux prévisions de Météo France…

En vérité, tout le monde a été dépassé, pour deux grandes raisons : la première, c’est que la nature reste la plus forte ; la seconde tient au démantèlement, partout dans le monde, d’une structure sociale s’articulant autour des services publics. Que ce soit sur les routes, sur les rails ou dans le transport aérien, tout est segmenté et livré à la concurrence : autoroutes concédées, traitement des bagages sous-traité… La puissance publique, elle, est réduite au minimum. À New York, où des quartiers entiers n’ont jamais été déneigés, 400 postes d’agents municipaux ont été perdus ces dernières années…

La Commission européenne ne manque pas de toupet quand elle se fâche contre la gestion de la crise par les aéroports. C’est pourtant Bruxelles qui a « libéralisé » le ciel européen et qui pousse à la même concurrence dans les chemins de fer. Les clients ne sont plus considérés comme des citoyens, mais comme du gibier qu’il s’agit de capturer, afin de faire tourner l’économie, érigée en nouveau veau d’or. On s’aperçoit aujourd’hui que l’économie a aussi besoin de services publics performants.

Michel Polnareff, papa pour la première fois

Michel Polnareff, 66 ans, est papa pour la première fois d’un petit garçon né mardi matin près de Los Angeles. Si le prénom du bébé n’est pas encore connu, on sait que le papa est “très heureux”. Il a réservé la nouvelle à ses “amis” sur son FaceBook officiel : “Le PolnaBB est arrivé, sauvé des eaux par l’Amiral. C’EST UN GARÇON !!!”, a écrit “l’Amiral”. Quand sa femme lui avait annoncé sa grossesse, le chanteur avait affirmé lui être “reconnaissant” : “Je pense qu’il était temps”, avait-il avoué celui qui n’avait toujours pas de descendance : “J’ai toujours pensé que j’étais toujours moi-même un enfant quelque part”.

Internet : le relèvement de la TVA entraîne une hausse généralisée des tarifs des fournisseurs d'accès

Le seuil symbolique de l'abonnement tout compris à moins de 30 euros par mois a vécu. Free a trouvé un système original pour ne pas pénaliser ses abonnés qui n'utilisent pas ses services de télévision.

 Free dévoile ses cartes. Le fournisseur d'accès à Internet a indiqué hier comment il comptait gérer le relèvement de 5,5 % à 19,6 % de la TVA sur ses forfaits Internet et mobile incluant la télévision. Faisant preuve d'originalité, il a décidé de proposer la télévision en option, facturée 1,99 euro par mois. La fin du tout compris pour les abonnés dégroupés à Free. Mais cette solution imaginative permet surtout aux clients n'utilisant pas les services de télévision du fournisseur de voir le prix de leur abonnement maintenu à 29,99 euros par mois. Les abonnés qui ont recours à Free pour la télévision verront leur facture augmenter de 2 euros par mois, soit exactement la facture correspondant au montant supplémentaire de TVA.

A la veille de la nouvelle année, les décisions tombent donc les unes après les autres. Après Orange, qui a annoncé des augmentations de prix comprises entre 1 et 3 euros (en fonction du type d'abonnement), SFR et Numericable ont dévoilé mardi leurs propres stratégies tarifaires. Côté SFR, l'augmentation mensuelle pour les abonnements ADSL s'élèvera à 2 euros par mois pour les offres coûtant plus de 20 euros. A titre d'exemple, l'abonnement mensuel à l'offre Neufbox passera ainsi de 29,90 euros à 31,90 euros. Pour les offres inférieures à 20 euros mensuels, la hausse sera en revanche limitée à 1 euro. Enfin, les abonnements via la fibre optique échapperont à tout relèvement du prix pour le public malgré la hausse de la TVA.

Résilier son forfait

De son côté, Numericable prend le prétexte de la hausse de la TVA et de celle des tarifs de ses concurrents pour augmenter les siens : le câblo-opérateur a averti par courrier ses clients qu'il appliquerait une augmentation de 3 euros sur son forfait Internet+téléphone à 19,99 euros, sur lequel une TVA à 19,6 % s'appliquait déjà. La même hausse de 3 euros s'appliquera au forfait « triple play », qui passera à 42,99 euros mensuels. Petite consolation : les hausses n'interviendront qu'à partir du mois d'août 2011.
Quant à Bouygues Telecom, les nouveaux tarifs seront appliqués en mars et les abonnés prévenus un mois avant. L'opérateur ne précise pas encore l'ampleur des hausses de ses prix. Conséquence de la hausse de ces tarifs, le consommateur va gagner la liberté de résilier son forfait pendant quatre mois sans frais supplémentaires, suite à la modification de son contrat.
Près de dix ans après leur création, les forfaits « triple play » à moins de 30 euros, véritable spécificité française de l'accès à Internet, ont donc vécu. Mais bien avant la décision du gouvernement de relever la TVA sur ces abonnements, opération qui lui rapportera 1,1 milliard d'euros, des brèches étaient déjà largement apparues.

Facebook, nouveau démiurge ?


Facebook a dépassé Yahoo. Le réseau social est désormais le troisième site Internet le plus visité au monde, derrière Google et Microsoft. Ce succès montre que ce n’est pas un gadget, comme le furent tant d’autres sites qui connurent une brève heure de gloire. Avec Facebook, on rentre tout simplement dans la quatrième dimension.


Flash back : La formidable révolution de l’information que nous vivons aujourd’hui a commencé il y a plus d’un demi-siècle avec IBM. IBM fabriquait une machine, l’ordinateur. Et puis il y a eu la deuxième dimension. C’était Microsoft, qui fabrique depuis trois décennies un logiciel qui permet de piloter les micro-ordinateurs : c’est donc l’homme face à la machine. Est venu ensuite la troisième dimension, avec l’émergence d’Internet : c’était l’homme face à une immense montagne de données. Pour s’y retrouver, il a fallu des systèmes de recherche comme Yahoo puis Google. On a cru que ça allait s’arrêter là. Mais Facebook est arrivé. Ce n’est plus l’homme face à la machine ou à l’information, mais l’homme face à d’autres hommes, avec toute la puissance d’un réseau électronique. Et c’est donc le plus important.


Pourtant, au départ, Facebook n’était qu’un trombinoscope d’étudiants. L’histoire a été racontée dans le film « The social Network ». Mark Zuckerberg, étudiant à l’université de Harvard, avait créé un annuaire électronique. Son but à lui, c’était rencontrer des filles. Chacun pouvait y mettre sa photo, indiquer ses goûts musicaux, ses amis, ses sites préférés, puis ses vidéos cultes. Mais ce système correspondait à un tel besoin qu’il a très vite dépassé les murs de l’université. En à peine six ans, il est passé de 0 à près de 700 millions d’utilisateurs.


700 millions ! Jamais un service ne s’était développé aussi vite. Il brouille la frontière entre vie privée et vie publique. Et il bouscule les repères d’Internet. Beaucoup de gens ont par exemple aujourd’hui une adresse électronique. Il y a dix ans, c’était branché. Aujourd’hui, c’est ringard. Les jeunes n’en ont plus. Tout passe par Facebook ! Et Mark Zuckerberg, qui a aujourd’hui 26 ans, a été désigné homme de l’année par nos confrères du magazine "Time".


Reste la question de l’argent. Comment en gagner avec un trombinoscope ? La réponse est la même que Google : par la publicité. Le site collecte beaucoup d’informations auprès de ses utilisateurs. Et à partir de ces informations, il propose des bannières de pub aux annonceurs. Son chiffre d’affaires sera de l’ordre de 1,5 milliard de dollars cette année, mais beaucoup de professionnels estiment que le potentiel est énorme. L’entreprise vaudrait aujourd’hui entre 35 et 40 milliards de dollars, autant par exemple que la Société générale.


Et ses dirigeants rêvent d’aller beaucoup plus loin.Comme Google, ils voudraient forger la plaque tournante d’internet. Pour ça, ils s’efforcent de capter les internautes, de leur faire passer de plus en plus de temps dans les mailles de leur réseau. Aux Etats-Unis, chaque Américain branché passe déjà en moyenne un quart d’heure par jour sur Facebook. Au fond, Mark Zuckerberg rêve de nous faire vivre dans son univers, qui finirait par se confondre avec l’Internet tout entier. Mais Internet a fonctionné jusqu’à présent sur une logique d’ouverture. Rien n’est joué !

L'université relancée

Au 1 er janvier 2011, 73 universités sur 83 auront adopté un statut autonome, conformément à la loi dite LRU votée en 2007, qui fut, à n'en pas douter, l'une des premières manifestations tangibles de la volonté de Nicolas Sarkozy d'en finir avec le mythe d'une France impossible à réformer. En confiant aux établissements le soin de gérer leurs finances, leurs ressources humaines, voire de devenir propriétaires de leurs murs, en simplifiant leur gouvernance par plus de pouvoirs confiés à leurs présidents, l'Etat a eu le mérite de prendre à bras-le-corps un dossier brûlant, trop longtemps laissé en jachère par une classe politique toujours marquée par le syndrome de 1968 et la peur du jeune. Le prix de cet immobilisme est terrible : en dix ans, le nombre de bacheliers s'inscrivant en fac dès l'obtention de leur diplôme a chuté de la moitié à un tiers. Et chacun sait que dans les ménages aisés, la seule stratégie éducative qui vaille consiste à détourner ses enfants des universités au profit d'écoles payantes ou de filières courtes. Si l'on y ajoute la floraison de formations privées dont beaucoup ont pour seule vocation d'apaiser l'angoisse des parents quitte à ponctionner leur pouvoir d'achat, voici belle lurette que, dans la vie réelle, la marchandisation de l'enseignement a pris le pas sur le pseudo-égalitarisme défendu par les nostalgiques d'une période révolue. Fallait-il, au nom de cette évolution, laisser mourir une université qui n'a jamais eu en France la place qu'elle occupe dans d'autres pays et s'en remettre aux grandes écoles, les seules qui fascinent vraiment nos dirigeants et dont ils sont issus pour la plupart ? Fallaitil au contraire lui donner les moyens de se battre ? C'est cette dernière option qu'a choisie ce gouvernement. Bien sûr, il est trop tôt pour dire si la réforme actuelle porte en elle les germes d'un vrai renouveau. Les plus libéraux de ses contempteurs peuvent regretter qu'elle soit restée à mi-chemin, omettant par exemple d'introduire une sélection officiellement assumée alors qu'un nombre croissant de facs la pratiquent en sous-main. Les plus « progressistes » pourront regretter que l'on ne se soit pas attaqué aux droits d'inscription en les rendant proportionnels aux revenus des foyers. Les plus sceptiques, notamment les grands profs d'université, pourront à bon droit s'interroger sur l'impact de l'autonomie sur la qualité du savoir transmis et de la recherche. Comme toujours en France, on pourra tout dire de cette réforme, sauf qu'elle a enfin le mérite de prendre le problème en face : oui, l'université, comme la plupart des activités autrefois couvées des yeux par la puissance publique, est entrée dans la compétition mondiale. Avant de s'interroger sempiternellement sur sa réelle vocation, la moindre des choses était de lui donner les moyens de survivre.

Googlisation des cerveaux ?

En 2011, la proportion des ménages français ayant accès à Internet va sans doute dépasser les 80 %. On a beaucoup glosé sur les conséquences « sociétales » de cette révolution, mais, depuis quelques années, les spécialistes du cerveau s'intéressent à une autre question, qu'exprimait crûment le titre d'un article paru en 2008 dans la revue américaine « Atlantic Monthly » : « Google nous rend-il idiots ? » Pour son auteur, Nicholas Carr, l'utilisation intensive du média numérique, en nous invitant à sauter d'un site à un autre à travers les liens hypertexte, nous déshabitue de l'effort mental continu et amoindrit nos capacités de concentration et de mémoire : on peut prédire à ce thème un bel avenir, notamment dans le domaine éducatif.

Il faut remarquer d'abord que l'apparition de nouveaux outils intellectuels a toujours suscité des inquiétudes, à commencer par l'écriture. Le dieu Theuth, auquel la mythologie égyptienne attribue son invention, est ainsi invectivé dans un dialogue de Platon, le « Phèdre » : « Cet art produira l'oubli dans l'âme de ceux qui l'auront appris, parce qu'ils cesseront d'exercer leur mémoire. » Plus tard, des réactions de méfiance ont accueilli l'invention de l'imprimerie. Et, à propos de la télévision, le sociologue Marshall McLuhan nous avertissait, dans les années 1960, que « le message, c'est le massage ». Que dire de nos nouvelles « prothèses numériques » ? D'abord qu'elles contribuent à développer la pratique de la lecture (et de l'écriture, à travers le courrier électronique et les blogs), puisque leur usage, du moins en matière de communication et d'accès à la connaissance, passe essentiellement par des textes. Ensuite, qu'elles peuvent, si elles sont bien utilisées, favoriser la curiosité et l'initiative, parce qu'elles offrent à la fois la liberté et l'interactivité. Les parents s'inquiètent à juste titre des risques liés à l'Internet - contenus suspects ou addiction aux jeux en ligne. Pourtant, dans l'ensemble, une heure à surfer sur la Toile n'est-elle pas plus positive qu'une heure devant la télévision ?

Côte d'Ivoire : l'Europe prête à durcir les sanctions

Le dialogue se poursuit en parallèle entre Laurent Gbagbo et les émissaires ouest-africains. A l'ONU, l'ambassadeur désigné par Ouattara demande d'agir pour empêcher un «génocide».

Un mois après l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, la tension entre Laurent Gbagbo et la communauté internationale semble connaître un court répit, même si l'Union européenne se tient prête à annoncer de nouvelles sanctions pour janvier.
Mercredi,les responsables de l'Afrique de l'Ouest ont accordé une semaine de plus à Laurent Gbagbo pour répondre à leur ultimatum de quitter le pouvoir. Les trois émissaires envoyés par la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont annoncé qu'ils reviendraient à Abidjan début janvier. L'hypothèse d'une intervention militaire, brandie ces derniers jours par l'organisation ouest-africaine, est «écartée pour le moment», a assuré le secrétaire d'État aux Affaires étrangères du Cap-Vert, Jorge Borges. «Nous discutons toujours», a pour sa part déclaré le chef de l'État nigérian, Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cédéao.
L'exercice est délicat pour la communauté internationale. «Depuis deux ou trois jours, ça s'enlise, mais ça ne dégénère pas», note-t-on dans l'entourage de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. «Tout dépend maintenant de la capacité de Gbagbo à tenir ses hommes et de la capacité des troupes de l'Onuci à garder leur sang-froid face aux provocations.»

«Libérer à mains nues» le QG de Ouattara

Côté européen, les ambassadeurs du Comité politique et de sécurité (Cops, sorte de centre de gestion de crise) ont finalisé mercredi à Bruxelles une nouvelle liste d'interdictions de visa, après un premier train de sanctions contre Laurent Gbagbo et 18 de ses proches entériné avant Noël. De source proche du Conseil, cette liste comprendrait 61 noms : elle viserait des membres du gouvernement, ainsi que divers responsables militaires, économiques et des médias. Son annonce officielle devra toutefois attendre janvier, car elle nécessite l'approbation individuelle des 27 capitales.
Autre piste : le gel des avoirs du clan Gbagbo, une mesure «désormais dans les tuyaux», avec là aussi pour horizon le début du mois de janvier. Les ambassadeurs devaient également plancher sur un éventuel soutien logistique et naval à l'Onuci. Selon une source bien placée, Michèle Alliot-Marie a écrit à Catherine Ashton pour lui faire savoir que la France n'envisage de contribuer au soutien logistique de l'ONU «qu'en cas de dégradation de la situation et (seulement) dans la mesure où ces moyens seraient complétés par des moyens de l'UE».
Ces nouvelles menaces interviennent sur fond de «guerre des ambassades» entre Abidjan et la communauté internationale. Les Vingt-Sept ont décidé de ne plus reconnaître que les représentants nommés par Alassane Ouattara. La France a déjà lancé la procédure d'agrément pour un nouvel ambassadeur désigné, emboîtant le pas à la Belgique. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé le même message en posant auprès de Youssouf Bamba, le représentant désigné par M. Ouattara. Dès mardi,Laurent Gbagbo avait menacé de renvoyer les ambassadeurs des pays qui «entendent mettre fin» à la mission de ses représentants. Son camp menace aussi désormais d'aller «libérer à mains nues» à partir de samedi le Golf hôtel d'Abidjan qui sert de quartier général au camp d'Alassane Ouattara.
Mercredi soir, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire à l'ONU désigné par Alassane Ouattara, a assuré que son pays était «à deux doigts d'un génocide».

mercredi 29 décembre 2010

L’utopie est à nos portes

L’UE se comporte comme une ado complexée qui ne sait pas quoi faire de son corps qui change, remarque le chercheur français Philippe Perchoc. C’est pourtant en cherchant de nouveaux rêves, auprès des pays qui pourraient la rejoindre, qu’elle grandira et assumera son rôle dans le monde. 

Il y a quelques mois, je discutais dans le métro avec une diplomate estonienne et je lui disais que l’Europe avait été le continent des utopies et qu’aujourd’hui, plus rien ne la faisait rêver. Une parisienne se retourne et m’interpelle : "L’Europe ? Une utopie ? Allons ! C’est juste un club de grands patrons qui se nourrissent sur le dos des petites gens."
Une bribe de conversation dans les transports ou la lecture de n’importe quel quotidien montre que l’Europe a un problème, et avant tout un problème avec elle-même. Tous les médias nous rapportent le psychodrame quotidien d’une Europe qui peine à sortir de l’adolescence. Si on la considère dans le temps long, l’Europe politique sort à peine de l’enfance. Soixante ans d’histoire, ce n’est même pas la durée du règne de Louis XIV. Et cette Europe adolescente prend soudainement conscience que son corps a changé depuis la petite Europe des six, il a grandi et fait d’elle une adulte mondiale, avec ses responsabilités. Cette crise d’adolescence est l’une des causes du divorce entre les citoyens et le projet européen.
L’Europe peine à s’aimer dans ses nouvelles dimensions. Elle n’a pas eu vraiment le choix de grandir, elle y a été poussée par l’histoire et par la Chute du Mur. Aujourd’hui, elle se trouve trop grande, trop compliquée. D’un côté, elle a la tentation d’annuler cet élargissement rapide. Certains intellectuels français comme Max Gallo défendent l’idée d’un "putsch franco-allemand" et d’une alliance avec la Russie par-dessus la tête des petits Etats membres. De l’autre, elle se débat dans des querelles interminables pour savoir de combien de fonctionnaires sera composé son nouveau service européen d’action extérieure, au lieu de parler des missions de ce nouveau service. Tout débat sur l’action est rapidement plongé dans les méandres d’un débat sur les moyens. L’Union semble avoir perdu confiance en elle et tout goût de l’avenir comme l’a montré la cacophonie sur l’Europe 2020.
Pourtant l’Europe est bien la seule à se trouver si moche. Partout dans le monde, il y a des intellectuels pour dire leur amour de ce modèle européen et la place que ce continent devrait prendre dans la nouvelle gouvernance mondiale. En Europe même, notre nombrilisme maladif nous prive de toute avancée. Quand la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, le Brésil et l’Afrique ont confiance en leur avenir, l’Europe parait paralysée par la peur. Elle regrette presque l’Europe naine qui vivait à l’abri du Mur, protégée par les Etats-Unis.
La crise a grippé les deux moteurs de la construction européenne : la solidarité et la recherche de l’efficacité. D’une part, les chefs d’Etats se demandent à Bruxelles s’ils doivent aider tel ou tel pays en difficulté. De l’autre, ils n’envisagent de le faire que par des mécanismes compliqués, tentant de préserver l’indépendance de chaque organe. Or, quand un membre est attaqué, c’est tout le corps qui est en danger. Mais la tête (le Conseil européen) se demande si il est sage d’intervenir et le cœur (la Commission) semble avoir cessé de battre et d’envoyer des idées nouvelles, de l’impulsion dans le corps engourdi de l’Europe. Il faudrait cesser de se regarder le nombril et penser de nouveau l’Europe comme un "nous". La crise continentale du "moi" est provoquée par la crise de 27 petits "moi".
Parce que l’Europe entretient un rapport compliqué avec elle-même, elle vit une relation complexée avec les autres. Pourtant, elle n’a aucune raison de s’excuser d’être elle-même. Y compris avec ceux qui toquent à sa porte. Au lieu de répondre par le réflexe de peur – "C’est qui ?" – on voudrait entendre : "Oui, c’est pour quoi ?". En effet, les Européens obsédés par eux-mêmes, leur fonctionnement, leurs problèmes monétaires en oublient que l’on peut très bien construire quelque chose avec quelqu’un qui ne nous ressemble pas tout à fait. Or, on ne demande jamais aux Turcs, aux Serbes, aux Islandais quel est leur rêve d’Europe. Quelles seront leurs priorités une fois dans le club ? Comment imaginent-ils l’Europe dans le monde dans 50 ans ? Rien de tout cela pour l’instant.
Ce qui manque aujourd’hui aux Européens, c’est un grand projet. On pourrait même dire une utopie. Les défis ne manquent pas : pacifier les relations internationales comme on a pacifié les relations européennes, être un acteur majeur du développement durable ou bâtir la grande économie solidaire de la connaissance de demain. Mais pour cela, il faudrait se secouer un peu.
 

Les bébés allaités tombent moins malades

Publiée dans Archives of Disease in Childhood, l’étude a été menée en Grèce sur 926 bébés pendant leur première année. 91% d’entre eux ont été allaités exclusivement au sein pendant leurs 6 premiers mois. L’étude a montré que ces bébés allaités étaient beaucoup moins susceptibles d'attraper des infections durant leur première année que les enfants nourris au biberon. Et quand ces bébés allaités contractaient une infection, leur maladie était moins sévère que celle subie par les enfants nourris au biberon.
Janet Fyle du Royal College of Midwives a déclaré : « Cette recherche tombe à pic et donne de plus en plus de poids aux évidences montrant les nombreux avantages de l'allaitement maternel (…) Nous savons que l'allaitement est la méthode d'alimentation implicite du nourrisson ; bonne pour les mères, bonne pour la santé de la nation, c'est pourquoi nous devons poursuivre nos efforts pour faire en sorte de maintenir un taux d'allaitement élevé au Royaume-Uni... et faire disparaître cette honte dépassée et négative toujours attachée d’une manière déprimante à lui, particulièrement en public.  »
Selon les chercheurs, « Des professionnels de santé devraient dire aux mères que, en plus de tous les autres avantages, l'allaitement maternel exclusif aide à prévenir les infections chez les bébés et diminue la fréquence et la gravité des épisodes infectieux.»
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Un million de plantes recensées en ligne

Des botanistes britanniques et américains ont annoncé aujourd'hui avoir recensé 1,25 million de noms de plantes différentes constituant la première liste aussi vaste d'espèces et consultable sur le site theplantlist.org en anglais.

Cette banque de données, essentielle pour la conservation des espèces, contient les noms scientifiques et les synonymes d'espèces végétales allant des herbes les plus simples aux légumes en passant par les roses de jardin, les fougères exotiques ou les mousses et conifères des bois. La "Plant List" comporte également des liens internet vers des publications scientifiques en rapport avec ces espèces pour aider les chercheurs, tant en botanique qu'en pharmacie dans leurs travaux.

La liste a été réalisée juste à temps pour la clôture de l'année internationale de la biodiversité par les botanistes des Royal Botanical Gardens (Kew Gardens) de Grande-Bretagne et le Missouri Botanical Garden américain.

Parmi le million de noms d'espèces recensé, un quart environ (25,4%) sont encore considérés comme non-résolus, n'entrant ni dans les noms acceptés ni dans les synonymes, ont précisé les auteurs de la liste.

Les experts en botanique et en technologies de l'information des deux institutions ont entamé leurs recherches en 2008 pour établir cette liste sur la base de comparaisons entre les familles de plantes répertoriées par Kew Gardens et le système Tropicos, une banque de données alimentée depuis 1982 par le Missouri Botanical Garden.

Selon une étude de septembre dernier de l'Union internationale de la Conservation de la Nature une plante sur cinq dans le monde est menacée de disparition

Vive la “Van Rompuy attitude”

"La Belgique n'est pas du tout malade", assure à la une du Soir Herman Van Rompuy. Alors que plus de six mois se sont écoulés depuis les élections législatives sans que les partis sortis gagnants aient trouvé un accord de gouvernement et après "des semaines de négociations, de tensions, d'espoirs et de découragements", le quotidien suggère d’adopter la "Van Rompuy attitude" : contrairement aux principaux ténors de la scène politique belge, le président du Conseil européen "parle peu, mais d’or". Il a ainsi été "un des atouts" qui auront permis à la Belgique de réussir sa présidence à la tête de l'UE"La crise politique belge aura fait une heureuse : l'Europe!", écrit Le Soir. Contraint aux affaires courantes sur le plan interne, le gouvernement sortant d’Yves Leterme a en effet pu se consacrer entièrement aux dossiers européens et "abattre en six mois un travail considérable".