TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 5 janvier 2011

R.Dumas & J.Vergès, france-info, 05 01 2011




R.Dumas & J.Vergès, france-info, 05 01 2011
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Energie: l'UE très en retard sur ses objectifs d'économies

L'Union européenne est très en retard sur son ambition de réaliser 20% d'économies d'énergie en 2020, a déploré mercredi le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, très hésitant sur l'idée d'imposer des contraintes aux gouvernements.
"Il est réaliste de penser que nous atteindrons l'objectif de 20% pour les énergies renouvelables, mais nous n'arriverons qu'à 10% pour l'efficacité énergétique si nous restons sur la base actuelle", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.
Selon lui, l'Union européenne à un potentiel énorme d'économies d'énergies à réaliser dans les secteurs des transports et du chauffage des bâtiment, mais "elle n'a pas réalisé suffisamment de progrès dans le domaine de l'efficacité énergétique".
Le commissaire européen en charge de l'Energie Günther Oettinger avait déjà dressé ce constat le 10 novembre. Il avait jugé l'Union européenne mal préparée pour relever les défis posés par l'explosion du prix des ressources fossiles et sa dépendance vis-à-vis de l'étranger.
Les Européens sont pourtant pleins d'ambitions. Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement du climat, ils se sont fixé trois objectifs pour 2020: réduire leurs émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990, porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation et réaliser 20% d'économies d'énergies.
Le retard pour les économies d'énergie est dû au fait que les plans d'actions sont nationaux et ne sont pas contraignants, avait souligné M. Oettinger. La Commission veut les rendre "contraignants et contrôlables", avait-il annoncé.
Interrogé à deux reprises mercredi, José Manuel Barroso n'a pas montré le même volontarisme : "Je ne peux pas dire à ce stade quelles seront les mesures" préconisées, a-t-il simplement déclaré.
Un sommet de l'Energie est prévu le 4 février à Bruxelles. Les chefs d'Etat et de gouvernement s'y prononceront sur des investissements dans ce secteur devenu "non compétitif" en raison de "technologies vieillissantes et d'un manque d'infrastructures".
La Commission invite les pays de l'UE à investir mille milliards d'euros dans ce secteur d'ici à 2020 et a démanteler les monopoles existants.

Pourquoi les hommes perdent leurs cheveux

Si vous faites partie des nombreux hommes complexés par leur calvitie, ne perdez pas espoir! Des chercheurs pensent avoir découvert ce qui provoque la perte de cheveux chez l’homme.


Messieurs, si vous faites partie des 70% d'hommes victimes de calvitie (ou, plus précisément, d'"alopécie androgénétique héréditaire"), et que vous n'avez pas cédé à la mode du crâne rasé, cette information pourrait s'avérer être une bonne nouvelle!
Des scientifiques viennent de découvrir que les cheveux pourraient éventuellement repousser. C'est ce qu'indique le site du quotidien français Le Figaro, qui reprend une étude américaine publiée mardi 4 janvier par le Journal of Clinical Investigation.
"Réveiller" les bonnes cellules
La calvitie et autre dégarnissement du front n'auraient rien à voir avec un manque de cheveux: selon l'étude, elle serait due à l'inactivation des cellules souches contenues dans les follicules pileux. Il suffirait donc de les "réveiller" pour que ces "microscopiques usines à cheveux" se remettent à fonctionner normalement.
"Pour en arriver à cette conclusion assez surprenante, l'équipe dirigée par George Cotsarelis a comparé les follicules provenant des parties garnies et dégarnies du crâne d'hommes ayant subi une transplantation capillaire".
"Les chercheurs américains ont alors constaté que le nombre de cellules souches était le même dans les deux cas. En revanche, les follicules prélevés dans les zones chevelues contenaient beaucoup plus de cellules matures, ou "progénitrices", que ceux situés dans les parties chauves. D'où l'idée que la calvitie masculine ne serait pas liée à la baisse du nombre de cellules souches mais bien plutôt à la chute de leur activité" souligne le Figaro.
Des cheveux microscopiques
Pour quelles raisons ces cellules souches ne parviennent plus à se transformer en cellules "progénitrices"? Les chercheurs l'ignorent encore. Une certitude: cette panne aboutit "non pas à la disparition mais à l'atrophie des follicules, et à la production in fine de cheveux microscopiques, donc invisibles".
D'après les scientifiques, puisque le nombre de cellules souches est normal dans un scalp chauve, tout porte à croire qu'il sera possible de réactiver ces cellules. Néanmoins, pas de pilule miracle à ce stade: "L'une des prochaines étapes va consister à identifier les facteurs biologiques à l'œuvre dans la conversion des cellules souches en cellules progénitrices. Un travail qui nécessite encore des années de recherche".
Le site de la BBC évoque la possible mise sur le marché d'une crème, qui, appliquée sur le crâne, aiderait les cellules à produire des cheveux normaux. Jusqu’à maintenant, la cause exacte de la perte de cheveux chez les hommes n’était pas claire. Nombre d'experts pensent que l’hormone masculine testostérone est en partie responsable.

Un homme d’influence

Alain Juppé, ministre de la Défense, est en train de devenir l’un des principaux, sinon le principal homme d’influence auprès de Nicolas Sarkozy pour la prochaine campagne présidentielle. Bien au-delà des questions importantes de son ministère, la conduite de la guerre d’Afghanistan, la vigilance sur la Côte d’Ivoire ou la négociation pour libérer nos otages, Alain Juppé parle au président de la République presque chaque jour. Comme il fit hier en l’accompagnant à Saint-Dizier pour les vœux des armées. L’ancien Premier ministre est consulté sur de nombreux dossiers qui vont de l’économie à l’écologie, en passant par l’Europe, l’éducation et les dossiers politiques les plus sensibles.


C’est un véritable retour en force dans les affaires de l’Etat pour cet homme qui eut une carrière en dents de scie. Fidèle Premier ministre de Jacques Chirac, il fut emporté par les grandes grèves de 1995-96 puis rattrapé par la justice pour les affaires de la mairie de Paris où il paya pour son chef.
Après une traversée du désert en partie québécoise, il revint quelques jours au gouvernement en 2007 comme ministre de l’Ecologie avant de connaître la défaite électorale et de se consoler en redonnant à la ville de Bordeaux lustre et modernité. On le croyait condamné au rôle de grand baron provincial et de blogueur critique du sarkozysme avant que le Président n’aille le rechercher.


Parce qu’il en a besoin pour une campagne qui sera beaucoup plus dure que celle de 2007. Parce que la droite est divisée, parce que les déçus du sarkozysme sont nombreux, parce que les hommes de poids sont rares auprès du chef de l’Etat. François Fillon est un très bon Premier ministre mais il a pris son autonomie et ne révère que Philippe Séguin. Jean-François Copé est hyper-doué mais il a l’œil rivé sur 2017 au point d’oublier parfois l’étape intermédiaire, Brice Hortefeux reste l’ami très proche sans être le conseiller éclairé, alors Alain Juppé est l’homme qui monte, qui compte et qui pèse de plus en plus. Il peut faire la synthèse indispensable avec les chiraquiens, calmer le jeu avec Dominique de Villepin, éviter des embardées destructrices. Droit dans ses bottes, une sorte de Machiavel du prince !

Soro : "[...] Il ne restera que l'option militaire"




Soro : "[...] Il ne restera que l'option militaire"
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Bernard Thibault boycotte les voeux de Sarkozy

La CGT, Bernard Thibault en tête, n'ira pas, pour la première fois, aux voeux du président de la République Nicolas Sarkozy aux Forces vives jeudi, justifiant ce refus par la volonté de ne pas participer à "un simulacre" après le conflit sur les retraites, a-t-elle annoncé mercredi 5 janvier.
"Il n'y aura personne de la CGT. C'est une première", a-t-on indiqué à la centrale de Montreuil, à la veille des voeux du chef de l'Etat aux syndicats, au patronat et aux associations programmés jeudi à 17h00 à l'Elysée.
Rappelant que "2010 a été marquée par la mobilisation sociale unitaire pour s'opposer à la réforme des retraites fondées sur des bases injustes et inefficaces", la CGT note dans un communiqué que "c'est dans ce contexte que se présente la cérémonie habituelle des voeux de l'Elysée aux forces vives".
"Sans nul doute l'encouragement au dialogue social et la nécessité de syndicats forts seront classiquement présents dans les voeux présidentiels. La CGT refuse d'apporter son concours à ce simulacre, elle décide par conséquent de décliner l'invitation de la présidence pour les voeux de 2011", ajoute-t-elle.
La centrale de Bernard Thibault rappelle que "face à ce mouvement d'ampleur exceptionnelle de plusieurs mois" contre la réforme des retraites, "ce fut l'intransigeance du côté du président de la République et le dédain à l'égard des positions syndicales sur un choix de société qui a conditionné l'avenir pour des millions de salariés".

NE PAS VOIR LA TÊTE DE CON DE THIBAULT EST DÉJÀ UN BON PRÉSAGE POUR 2011 !

Prêt d’argent - Quelles précautions faut-il prendre ?

Tout d’abord, le fait de prêter de l’argent en famille ou à une tierce personne n’est pas illégal. Mais si vous décidez d’assortir le prêt d’un taux d’intérêt, vous ne devrez pas dépasser le taux de l’usure, comme pour n’importe quel emprunt bancaire. Simplement, il faut savoir que les intérêts perçus sont soumis à l’impôt sur le revenu. Mais, bien sûr, vous pouvez prêter sans prendre un intérêt.

La signature d’une reconnaissance de dette ou, pour les grosses sommes, d’un contrat de prêt est une précaution. Essentiellement pour des raisons fiscales. Un prêt non établi par des preuves tangibles peut être considéré par l’administration fiscale comme une donation, plus précisément comme un don manuel. Selon votre lien de parenté avec votre débiteur, ce qui sera requalifié en donation sera soumis à des droits qui peuvent aller jusqu’à 60 %. Ensuite pour des raisons de preuves à fournir. Si vous devez réclamer la somme prêtée, il faudra saisir le juge civil et prouver que vous êtes bien créancier de ladite somme. Vous disposez de trois modes d’établissement pour la reconnaissance de dettes. Le plus simple, c’est d’utiliser l’imprimé fiscal n° 2062, disponible dans toutes les bonnes perceptions de France et de Navarre (et sur Internet).

En fait, il s’agit d’un véritable contrat de prêt. L’imprimé dûment rempli désigne le déclarant et surtout l’identité du créancier (le prêteur), celle du débiteur (l’emprunteur) ainsi que les conditions du prêt (montant, intérêt éventuel, durée et échéances de remboursement). Autre façon de procéder : le recours à un contrat sous seing privé. Cela signifie que vous-même ou un juriste (un avocat par exemple) rédigera la reconnaissance ou le contrat de prêt. S’il obéit aux règles de forme et de fond, il sera considéré comme valable par les tribunaux. Enfin, dernière forme : l’acte notarié. Outre la sécurité juridique qu’il offre, il sera enregistré. Vous pourrez, si besoin est, vous faire délivrer par l’officier public une copie exécutoire et gagnerez du temps dans l’hypothèse d’un recours judiciaire.

Il vous suffira alors de vous adresser à un huissier afin de sommer le débiteur des échéances impayées, sans avoir à saisir le tribunal. Cette forme est à privilégier si vous prêtez une somme d’argent importante et/ou si le bénéficiaire est un membre de votre famille, et plus particulièrement un héritier. La loi n’impose pas la rédaction d’une reconnaissance de dette ni, bien évidemment, celle d’un contrat de prêt pour les petites sommes. Mais il est préférable, dans tous les cas de figure, de le faire.


A Beyrouth, un café symbole ferme ses portes, emportant souvenirs et poésie

Près d'un siècle après son ouverture dans un quartier traditionnel de Beyrouth, le "Café des glaces", sorte de Deux Magots libanais, ferme ses portes, emportant des souvenirs de débats politiques, de guerre civile, et un certain parfum de poésie.

Dans la rue Gouraud --du nom du Haut Commissaire français Henri Gouraud qui a proclamé la naissance du Liban actuel en 1920--, ce bistrot au style colonial vit ses derniers jours à Gemmayzé, où les palaces datant de l'époque ottomane et du mandat français côtoient les immeubles modernes et les bars à la mode.
Le café, hérité de père en fils, était exploité par Angèle Abi Haidar, 50 ans, jusqu'à ce qu'elle perde une bataille judiciaire au profit du propriétaire de l'immeuble qui abrite ce local aux vitres décorées d'enluminures et aux dalles peintes importées d'Italie au début du XXe siècle.
Aujourd'hui, elle ne détient plus que le nom du café.
"L'histoire de ce café est intimement liée à celle de Beyrouth", raconte à l'AFP Mme Abi Haidar, assise dans le "Café des Glaces", nommé ainsi en raison de ses nombreuses vitres, et qui s'éteindra le 10 janvier.
Sur ses tables en marbre et ses chaises en paille, d'éminents hommes politiques de différents bords et confessions, dont des présidents de la Républiques et des chefs de puissants partis, ont conversé et négocié des accords secrets au cours des révoltes, des tentatives de coup d'Etat ou des crises qui ont secoué le pays.
Des intellectuels et des poètes passaient également des heures à exposer leurs théories ou à écrire des vers.
Puis ce fut le temps des divisions, lorsque la guerre civile (1975-1990) embrasa le pays.
"La ligne de démarcation qui coupait Beyrouth en deux parties (musulmane et chrétienne) était tout près. La plupart des habitants de Gemmayzé avaient quitté le quartier, mais mon père ouvrait chaque jour", se souvient Mme Abi Haidar.
"Quand les bombes pleuvaient, le peu de clients qui s'y trouvaient se ruaient vers la cuisine pour s'y cacher, puis, quand le calme revenait, ils revenaient à leur table!", se rappelle-t-elle encore.
Elle qui a été bercée par le son du trictrac, du flacon d'eau des narguilés et les chansons de la diva libanaise Feirouz, a pu sauver des souvenirs mais pas le café, dont le style tranche avec celui des bars et pubs voisins. Le "Café des glaces" est l'un des rares à Gemmayzé à offrir encore mezzés et narguilés.
Après des années de procès, elle se dit fatiguée. "Les restaurants et les pubs qui ouvrent maintenant à Gemmayzé nécessitent des investissements à hauteur d'un million de dollars, je ne peux pas me permettre cette somme", dit-elle, résignée.
La rue Gouroud est devenue la première destination pour les soirées beyrouthines, propulsant le prix de l'immobilier à des chiffres astronomiques.
Un client, Tarek Allaouiyeh, 34 ans, venu déguster un repas pour la dernière fois, est dépité. "On privilégie les investissements à la culture", lance-t-il.
Sur les murs de Gemmayzé, de petites affiches ont été placardées sur lesquelles on peut lire "Goodbye Gemmayzeh Cafe". Un concert sera organisé mercredi soir pour une soirée d'adieux.
Le propriétaire de l'immeuble, Massoud Renno, assure qu'il ne compte pas détruire le café mais le louer à un prix supérieur.
Mais pour Giorgio Guy Tarraf, de l'association "Save Beirut Heritage", "le patrimoine n'est pas uniquement de belles pierres anciennes. C'est également des souvenirs, des gens, des lieux".

Laurent Gbagbo aurait voulu tuer Alassane Ouattara

Un ancien diplomate français assure que Laurent Gbagbo aurait tenté de faire tuer Alassane Ouattara en 2002. 
 Les mots du diplomate française sont choisis avec précision. Leur portée est importante. Selon cet émissaire de la France en poste en Côte d'Ivoire, cité par Libération, Laurent Gbagbo aurait tenté d'assassiner Alassane Ouattara en 2002, celui-là même qui aujourd'hui conteste le pouvoir en place et demande au président sortant de respecter le vote des électeurs ivoiriens.
Le diplomate assure que Laurent Gbagbo aurait profité de la rébellion de 2002 pour exécuter certains de ses opposants. A cette époque, le diplomate aurait hébergé Alassane Ouattara. « Les hommes de la présidence voulaient (l') assassiner au prétexte qu'il fallait éliminer tous ceux qui, selon eux, pouvaient être liés aux rebelles », assure-t-il.
Paris n'a pas pas réprimé le régime ivoirien, le ministre des Affaires Étrangères de l'époque, Dominique de Villepin, espérant pouvoir « raisonner Laurent Gbagbo et lui imposer une solution à la crise en relâchant la pression sur lui et en fermant les yeux sur ses exactions ». Une politique qui fut un échec.

Islam et intégration : le constat d'échec franco-allemand

L'installation durable des musulmans dans les sociétés européennes suscite régulièrement des débats sur la "compatibilité" de l'islam avec les démocraties occidentales. Ces derniers mois, elle a aussi nourri un discours, porté par les extrêmes-droites européennes, prompt à dénoncer "l'islamisation" des pays européens. Un sondage IFOP, réalisé en décembre 2010 en France et en Allemagne, et révélé en exclusivité par Le Monde, illustre la crispation des opinions publiques française et allemande sur les différences culturelles et religieuses liées à l'islam et leurs inquiétudes croissantes face à la possible intégration des populations musulmanes à leur société respective.


Ainsi, 42 % des Français et 40 % des Allemands considèrent la présence d'une communauté musulmane comme "une menace" pour l'identité de leur pays tandis que 68 % des premiers et 75 % des seconds estiment que les musulmans ne sont "pas bien intégrés dans la société". Les raisons avancées pour expliquer cet échec débordent les explications socio-économiques généralement admises et mettent en avant un fossé grandissant sur les valeurs.
Interrogés sur le port du voile islamique dans la rue ou la construction de mosquées, les sondés se montrent plus inquiets que par le passé. Cette perception traverse l'ensemble des générations et des courants politiques, même si en France on note un clivage sur certains points entre les plus jeunes et les plus âgés et entre les électeurs de droite et de gauche.
Stéphanie Le Bars

"La polémique sur les 35 heures embarrasse Sarkozy"




Que sera l'année politique 2011 ?
envoyé par lemondefr. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Nos Prédictions-Plus pour 2011

▪ Nous sommes au début de la deuxième décennie du troisième millénaire.
Que se passera-t-il cette année ? Nous n'en savons rien. Il est très probable que 2011 ressemble beaucoup à 2010. C'est généralement ainsi que les choses fonctionnent. Les grandes tendances sont difficiles à voir. Les années semblent se succéder, l'une semblable à celle qui la précédait. Ce n'est que beaucoup plus tard qu'on voit où elles allaient.
Si 2011 ressemble à 2010, vous pouvez arrêter de vous faire du souci. Quasiment tout a grimpé en 2010 -- à part l'immobilier.
Les actions ont grimpé. Même les obligations US ont grimpé.
C'est notre investissement préféré -- l'or -- qui a grimpé le plus. Il a terminé l'année à des sommets record, nous donnant un gain de près de 30%.
Mais attendez. Faut-il parier sur les actions et l'or ? L'or fera-t-il aussi bien en 2011 ? Les actions grimperont-elles une année supplémentaire ?
Pensez-vous sérieusement que nous avons les réponses à ces questions ?
On ne peut pas savoir ce qui se passera. Les prédictions n'ont aucune valeur. Nous allons donc vous donner des Prédictions-Plus. Qu'est-ce qu'une prédiction-plus ? C'est mieux qu'une prédiction : il s'agit des choses qui ne se produiront probablement pas, mais auxquelles vous devriez vous préparer malgré tout. Les choses que vous devriez croire même si elles ne sont pas vraies.
Non, vraiment, c'est ainsi que fonctionnent toutes les choses de la vie. Sérieusement. Vous rencontrez une jolie fille. Peut-être que vous deviendrez très proches. Peut-être que vous l'emmènerez en week-end... comme un politicien bien connu. Cela pourrait être très amusant. Il est très probable que votre femme n'en sache jamais rien. Mais vous feriez mieux de croire qu'elle découvrira tout dès le lendemain !
Ou imaginez que vous envoyiez une fausse déclaration d'impôts de manière à obtenir un remboursement. Vous vous en tireriez probablement -- c'est une prédiction. Mais voici une prédiction-plus : vous serez contrôlé avant la fin de la semaine !
De la même manière, il y a des prédictions-plus dans le domaine de la finance. Qu'est-ce qui est le plus probable en 2011 ? Une répétition de 2010. C'est ce qu'on obtient généralement.
Mais ce n'est pas là la meilleure chose à croire ou la meilleure manière de se positionner. Tout le monde parie sur une hausse des prix des actions, une hausse des prix de l'or... et une hausse d'à peu près tout.
L'argent, c'est dans les prédictions-plus qu'on le gagne : en pariant le contraire.
▪ Voici notre vieil ami Marc Faber avec l'une de ces prédictions. De Bloomberg :
"Marc Faber, qui a conseillé aux investisseurs d'acheter des actions américaines en mars 2009 alors que l'indice Standard & Poor's 500 entamait un rebond de près de 86%, a déclaré que les bons du Trésor US étaient un investissement 'suicidaire'."
"Les obligations gouvernementales vont probablement décliner, a déclaré Faber, qui publie le Gloom, Boom & Doom Report. Après avoir atteint un plancher en décembre 2008, le rendement du 10 ans a grimpé jusqu'à 3,9859% en avril, suite à des mesures gouvernementales destinées à stimuler l'économie. Les inquiétudes concernant une deuxième récession en trois ans ont fait baisser les rendements tout au long du mois d'octobre".
"'C'est un investissement suicidaire', a déclaré Faber durant un entretien par téléphone depuis St. Moritz, en Suisse. 'Au fil du temps, les taux d'intérêt sur les bons du Trésor US vont augmenter. Les investisseurs comprendront progressivement que la Réserve fédérale veut avoir des taux d'intérêt réels négatifs. Le pire investissement, ce sont les obligations américaines de long terme'."
"Les rendements de la note du Trésor US à 10 ans grimperont à 5%, par rapport aux précédents niveaux de 3,349%, déclare Faber, sans préciser de délai. A mesure que les obligations chuteront au cours de la prochaine décennie, il a déclaré que les investisseurs devraient acheter des métaux précieux, de l'immobilier ou des valeurs boursières. La dette américaine est revenue à 5,7% en 2010, faisant plus que rattraper la perte de 3,7% de l'année passée, selon un indice Bank of America Merrill Lynch".
"'Si l'on imprime de l'argent, la devise baisse et le S&P 500 grimpe', a-t-il dit. 'D'ici la fin 2011, les gens se prépareront pour 2012, en pensant que ce pourrait être une très mauvaise année parce que les politiques appliquées sont insoutenables et créent beaucoup d'instabilité. Les investisseurs pourraient contempler 2012 et 2013 avec horreur'."
La Grande correction pourrait faire des obligations un bon achat en 2011. Mais c'est un mauvais pari. Voici donc une prédiction-plus : le marché obligataire craquera en 2011.
Et les actions ? Eh bien, nous allons devoir garder ça pour demain...

Protéger, mais avec quel argent ?


Protéger : c’est le nouveau verbe fétiche de Nicolas Sarkozy. Il l’a conjugué pas moins de six fois lors de son allocution de Nouvel An, le déclinant en outre deux fois sous la forme du substantif « protection ». Après avoir réussi, non sans mal — notamment pour sa cote de popularité — la nécessaire réforme des retraites, le chef de l’État veut troquer, dans cette année préélectorale, le costume de l’omniprésident hyperactif pour celui, plus rassurant, de protecteur de la nation.


L’instauration d’une couverture de la dépendance devrait se prêter à cette posture. Plus d’un million de Français ont perdu leur autonomie, et leur nombre ne cessera d’augmenter avec le vieillissement de la population. Aussi, Nicolas Sarkozy compte-t-il ouvrir un chantier consensuel.


Il risque de déchanter, car le dossier est plus que délicat. Il faudra trouver des milliards d’euros pour financer les maisons de retraite ou le maintien à domicile des personnes âgées. Qui paiera ? D’une façon ou d’une autre, ce seront les Français qui travaillent, et tout particulièrement les classes moyennes. On se souvient du mécontentement et de la pagaille provoqués en 2005 par la première Journée de solidarité, consistant à travailler gratuitement le lundi de Pentecôte pour alimenter une nouvelle caisse déjà dédiée aux personnes dépendantes. Cette Journée de solidarité avait sonné le glas du gouvernement Raffarin.


Le financement futur ne sera pas moins douloureux. L’État, qui tente d’apurer ses comptes, n’aura pas un centime vaillant à mettre dans l’escarcelle ! Même si on imagine mal des manifestations monstres comme pour les retraites, le chantier de la dépendance s’annonce rugueux. La gauche dénonce déjà la volonté du gouvernement de faire appel aux assurances privées, ce qui sera probablement incontournable.


Nicolas Sarkozy avait promis, en 2007, la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale. Roselyne Bachelot, la nouvelle ministre des Solidarités, ne s’engage pas dans cette voie avec un enthousiasme démesuré. Elle remarque que cette cinquième branche ne pourrait être mise en place qu’après la présidentielle de 2012. Mais ce délai, obligé, pourrait justement faire l’affaire du chef de l’État : son « année » utile serait celle de la concertation, la facture n’étant présentée que par la suite.

Transparence

Les dirigeants de Stocamine avaient promis, à la rentrée de septembre, de désormais faire preuve de « transparence ». Force est de constater qu’ils ont tenu parole, hier, en ouvrant la porte de l’ascenseur du puits Joseph à la presse. La visite a pris trois heures, selon un circuit certes décidé par l’entreprise, mais elle aurait pu durer deux fois plus longtemps si la demande avait été formulée. Surtout, les journalistes ont pu tout voir : le sas du fameux bloc 15, les fûts corrodés, les big bags endommagés… Le délégué mineur, Francis Hamerla (CGT) s’est d’ailleurs invité à cette visite, avec son suppléant Thierry Lap. Le délégué du personnel de Stocamine, Jean-Pierre Hecht, n’a en revanche pas été convié. Est-ce parce que les premiers doutent, comme la direction de l’entreprise, de la possibilité de déstocker alors que le dernier a rejoint le collectif Destocamine réclamant l’extraction des déchets ? Et pourquoi Alain Rollet refuse-t-il que les experts de l’Ineris présentent leurs travaux à la presse ? Visiblement, la transparence a des limites.

L’Europe est gravée dans nos pierres

Pour la plus grande joie des eurosceptiques, l'Union européenne connaît actuellement ses heures les plus sombres. Mais à l'image des cathédrales, notre identité commune est solidement ancrée et devrait nous permettre de résister aux assauts du temps, explique un journaliste du Guardian. 

Si vous voulez savoir pourquoi les Européens font partie d'une seule et même communauté, il vous suffit de visiter n'importe laquelle des grandes cathédrales médiévales d'Angleterre. De déambuler dans les cloîtres de Gloucester ou d'admirer le travail de Guillaume de Sens, l'architecte français de Cantorbéry. Ou de simplement tapoter du doigt les pierres de ce chef-d'œuvre : elles viennent de Caen, en France.
Le rêve moderne de l'union politique européenne entre dans ses jours les plus sombres. Les eurosceptiques disent qu'il n'y a rien d'étonnant à cela, et ils sont réalistes, mais rien n'est plus irréel que l'illusion qu'un pays européen, et encore moins le nôtre, peut revendiquer une histoire davantage centrée sur lui-même, en marge de la grande histoire du continent. Car l'Europe se construit une culture commune depuis au moins mille ans.

Une histoire culturelle commune

La première Union européenne se donna le nom de "Chrétienté" et créa au XIe siècle un style d'art, d'architecture et de philosophie commun qui dépassait les frontières des Etats naissants. L'architecture se déploya comme une rosace depuis sa source à Paris et irradia dans toute l'Europe. Qu'est-ce qui est plus réel pour nous aujourd'hui : les faits et gestes des rois anglais du Moyen Age ou l'élégance des arcs-boutants gothiques de la cathédrale d'York ? Les anecdotes des politiques nationales que les eurosceptiques tiennent pour la véritable histoire de notre île sont bien fades comparées aux splendeurs toujours vivantes de notre histoire culturelle européenne.
La révolution culturelle européenne qui suivit, la Renaissance, fut encore plus cosmopolite. Aux XVe et XVIe siècles, les intellectuels européens redécouvrirent un patrimoine gréco-romain classique commun. La Renaissance se répandit comme une traînée de poudre dans toute la région. A l'abbaye de Westminster, un sculpteur florentin, Pietro Torrigiano, mettait des chérubins dorés sur le tombeau d'Henri VII pendant qu'à l'autre bout de l'Europe, le roi de Hongrie Mathias Corvin recevait en cadeau un buste d'Alexandre le Grand provenant de Florence. Un voyageur comme Erasme pouvait aller à Rome, Bâle et Londres et trouver partout des amis qui comprenaient ses plaisanteries. Un tableau résume tout cela : le chef-d'œuvre de Titien, l'Enlèvement d'Europe, une vision du mythe qui a donné son nom à l'Europe, peint à Venise pour le roi d'Espagne.
L'Union européenne actuelle ne parvient pas à se laisser porter par l'énergie de cette histoire culturelle commune. Le site Web de l'UE s'appelle bien Europa, mais au lieu du tableau de Titien, sa page d'accueil offre un néant de banalité bleue. Pourquoi ne puisons-nous pas davantage dans l'unité culturelle de l'Europe ? Peut-être parce que le vin de Bacchus qui peut nous faire parler avec enthousiasme de notre identité commune est aussi dangereux. Pour être juste, toute célébration des joyaux esthétiques de l'Europe doit inclure le patrimoine musulman, qui dialogue avec les sources chrétiennes et classiques de l'art européen depuis le début du Moyen Age. Les voûtes en éventail des cathédrales gothiques anglaises, par exemple, ont été influencées par les mathématiques arabes, ainsi que la découverte de la perspective à la Renaissance.
Tout cela peut sembler trop beau pour être vrai. Comme si, sous la violence sanglante qui marque le quotidien du passé européen, sous les divisions de la Réforme et la montée du nationalisme, le continent n'avait cessé de construire une communauté culturelle secrète. Une rose secrète qui, miracle des miracles, embrasse également toutes les autres cultures. C'est pourtant la réalité historique. Pour chaque force politique de division apparue dans l'histoire de l'Europe, il y a eu une force culturelle unificatrice.

La pluralité dans l'unité

Tous les mouvements européens en art et en architecture que nous chérissons aujourd'hui et qui alimentent nos musées, nos collections et nos salles de concert sont justement cela : des mouvements européens. Les styles baroque et rococo, les révoltes néo-classique et romantique, le réalisme au XIXe siècle et le modernisme à l'aube du XXe ont jeté des ponts entre les artistes, les intellectuels et les publics de la Pologne au Danemark. Même l'engouement du XIXe siècle pour l'identité nationale n'a pu mettre un terme à l'histoire de la culture commune de l'Europe, puisque le nationalisme lui-même est une idée européenne commune, et le goût romantique de cette période pour le paysage et la poésie s'est répété d'une capitale à une autre aussi inexorablement que les mythes classiques s'étaient propagés dans l'Europe de la Renaissance. Cette culture commune est peut-être aujourd'hui à deux doigts de faire sa plus grande avancée depuis Copernic (qui vivait en Europe centrale et dont les observations ont été mises à l'épreuve par Tycho Brahe à Copenhague, défendues par Galilée à Rome et confirmées par la Société royale d'Angleterre), lorsque le Grand collisionneur de hadrons du Cern fera une découverte majeure.
Les Européens qui croient en une identité commune vont d'ici peu devoir se lever et célébrer la richesse et l'ouverture uniques de notre culture, cette "pluralité dans l'unité" qui fait qu'une église baroque en Sicile est différente d'une église baroque en Bavière. En Grande-Bretagne, The Art Fund fait campagne pour qu'un tableau de Bruegel demeure dans le pays. Pourquoi ? Parce qu'il fait partie de notre patrimoine. Parce que nous sommes Européens.
Si l'euroscepticisme laissait partir tous les Bruegel et tous les Titien, il réduirait la National Gallery à une salle de portraits anglais du XVIIIe siècle et sa stupidité serait alors évidente. Croire en l'Europe n'est pas de l'idéalisme, et encore moins une abstraction bureaucratique. Si l'on regarde l'histoire dans ses couleurs vivantes, on voit à quel point nous sommes Européens et combien les racines de cette identité commune sont profondes.

Une révolte de civilisation

Un « grand chantier » ? Assurément. Mais c’est bien plus que ça ! Tellement plus que ça, que ce mot évocateur, si cru, si froid. Clinique. Oui, c’est ça, clinique… avec ses accents mornes de relégation, de défaite, de reddition devant les diktats de la déchéance physique. Ces accents effrayants pour tous et en particulier pour les personnes âgées quand elles ressentent les premières atteintes d’une déperdition de leur autonomie, commencent à redouter l’effritement de leur dignité, pressentent le vol inexorable d’une part essentielle de leur liberté.

Qu’il pèse lourd ce dossier majeur dans le vocabulaire politique de 2011, lourd comme une charge à porter, lourd comme un problème à régler. Lourd comme un devoir sans cesse remis à plus tard et que les urgences de la démographie obligent à mettre enfin sur la table. Lourd, surtout, comme les milliards qu’on aligne tels des boulets, boulets qui s’abattront sur nos dépenses publiques : 30, et peut-être même plus, en 2025… Aïe.

Assez ! Ce n’est pas parce que le grand âge est un adversaire redoutable qu’il faut laisser ce naufrageur de dignité nous condamner à subir ses assauts destructeurs. Il y a là un combat positif à mener. Il concerne toutes les générations, et il reste largement à inventer. Donner toute leur place aux anciens pour qu’ils conservent jusqu’au bout du chemin ce sentiment d’indépendance essentiel, c’est une belle ambition consensuelle pour une société où les plus de 75 ans représenteront plus de 15 % de la population française en 2050. La France vieillit ? Et alors ?

Il va falloir de l’argent, beaucoup d’argent et il ne tombera pas du ciel pour accompagner les bonnes intentions. Toutes les stratégies pour éviter l’effort seront non seulement pathétiques, mais vaines. Dérisoires. Réfléchir aux moyens de financement du cinquième risque, c’est bien, mais ce ne sera jamais que de la mécanique. Elle n’aura de sens que si elle met en jeu un sentiment de solidarité désintéressé. La conscience d’une condition commune à partager, à sublimer. Alors autant le dire tout de suite à vos chers concitoyens, mesdames et messieurs les politiques : il va falloir être généreux. Et ne pas trop compter, car le prix du respect est incalculable. De toutes façons, l’État ne pourra pas tout. Les crédits publics n’auront jamais qu’un pouvoir limité s’ils ne sont soutenus par un investissement massif, souvent gratuit mais inestimable : celui de chacun d’entre nous. Permettre à une personne de pouvoir vivre chez elle jusqu’à la fin de son existence, ce serait un progrès universel de notre humanité. Défier les sortilèges d’Alzheimer en apprenant à reconnaître celui qui n’est plus tout à fait lui-même derrière le visage de la maladie, c’est une victoire définitive de la vie contre la fatalité désespérante de la soumission. Une révolte de civilisation.

Des ingénieurs suisses font pleuvoir dans le désert

Un projet secret financé par le président des Emirats Arabes Unis aurait permis de faire tomber la pluie plus de 50 fois dans la région d'Abu Dhabi pendant l'été. A chaque fois, les services météorologiques locaux ne prévoyaient pourtant ni nuages, ni précipitations.

L'homme pourra-t-il un jour faire tomber la pluie sur commande ? Les experts du climat en doutaient. Les nombreuses expériences menées en ce sens se sont en effet toujours révélées décevantes. Un projet secret étonnant, financé par le président des Emirats Arabes Unis et révélé par le Sunday Times dimanche, pourrait toutefois changer cette donne. Dans la région d'Abu Dhabi, réputée pour sa sécheresse estivale, des ingénieurs suisses auraient réussi à faire tomber la pluie à une cinquantaine de reprises cet été.
Dans une vidéo confidentielle que les journalistes du Sunday Times ont pu visionner, le président de la société Meteo Systems International, Helmut Fluhrer, révèle être «en train de tester une nouvelle technologie de déclenchement de pluie artificielle, Weathertec, dans la région d'Al Ain à Abu Dhabi». «Nous avons démarré en juin 2010 et avons réussi à faire pleuvoir à plusieurs reprises», soutient-il. Selon les mêmes journalistes, des scientifiques allemands de l'Institut Max Planck de météorologie ont participé à la surveillance du projet. Le respectable professeur Hartmut Grassl, ancien directeur de l'institut, serait notamment impliqué.

Moins coûteux que le dessalement de l'eau de mer

Plutôt que d'ensemencer des nuages existants avec du chlorure d'argent, une méthode rudimentaire à l'efficacité douteuse mais encore utilisée en Chine ou en Israël, les chercheurs ont mis en place dans le désert des parasols métalliques d'une dizaine de mètres de haut capables de charger l'air électriquement. Ces derniers produisent des ions négatifs qui sont envoyés dans l'air. Ces particules ont la propriété d'agréger les poussières qui forment alors un support idéal à la condensation de l'eau naturellement contenue dans l'air. La formation de plusieurs milliards de ces minuscules gouttes pourrait alors donner un nuage, lui-même source de pluie. Le dispositif, allumé 74 fois en 112 jours - dès que la saturation de l'air en eau dépassait 30% - aurait provoqué des chutes de pluie à 52 reprises. Le volume de ces précipitations n'est pas révélé. A chaque fois, les services météorologiques locaux ne prévoyaient ni nuages, ni précipitations.
Le climatologue français Hervé Le Treut affiche pour le moment un scepticisme prudent. «Peut-être que cette nouvelle technique est un déclencheur très efficace mais cela reste difficile à établir avec le peu d'informations dont on dispose sur le projet», explique-t-il. Et quand bien même le dispositif fonctionnerait, «cela ne règle pas le problème de l'approvisionnement: il faut que la circulation atmosphérique apporte naturellement de l'air humide de manière continue pour que l'on dispose d'une véritable source d'eau». Ce qui n'est pas vraiment le cas dans la région.
L'entreprise Meteo Systems semble pourtant penser que son dispositif pourrait se substituer aux très coûteuses usines de dessalement de l'eau de mer. D'après ses calculs, la production de 100 millions de mètres cubes d'eau douce coûterait seulement 7 millions d'euros par an avec cette technologie, contre 53 millions d'euros pour une usine de dessalement.

Clown


Jacques Séguéla ne déçoit jamais. Vous connaissez sa dernière pensée ? «Le salaire moyen d’un Chinois est 10% du smic, et ils sont heureux». Alors que nous, les Français, «on est assistés»... Sûr qu’il sait de quoi il parle, l’éternel bronzé de la publicité, le collaborateur de tous les régimes. Il est aujourd’hui spécialisé dans le conseil au satrape africain, comme ces vieux chanteurs qui survivent dans de lointaines tournées. Le problème, c’est qu’il y a toujours un animateur pour l’inviter faire son numéro, le clown Séguéla. Cette fois, c’était Ruth Elkrieff, à un débat sur les 35 Heures. Et demain, madame Elkrieff, vous conviez Roland Dumas à une causerie sur les conflits d’intérêts ? Nicolas Anelka sur les impôts, et Jean-Marie Bigard sur l’amour courtois ? Quand n’importe qui est invité à dire n’importe quoi sur n’importe quel sujet, Séguéla est roi.

PPDA, en grande “pompe”

À l’auteur de “L’Adieu aux armes”, Patrick Poivre d’Arvor consacre un pavé qui fera date. Mais pas forcément sur les bases qu’il espérait. Son “portrait fouillé” d’Ernest Hemingway, best-seller programmé pour l’an neuf, sent en effet le plagiat à plein nez. L’Express vient de soulever le lièvre, qui risque de courir longtemps dans la garenne germanopratine.

Poivre a “pompé”, jusqu’à plus soif et sans citer sa source, la biographie que publia Peter Griffin en 1985. Cet auteur américain, décédé depuis, n’ira pas porter plainte contre l’ex-présentateur du J.T. Lequel “emprunte” la structure de son récit et lui “vole” carrément des dizaines de paragraphes. L’effet miroir, ici, ne laisse aucune place au doute. L’exercice, le plus souvent, relève d’un simple “copier-coller”. L’emploi laborieux de quelques synonymes - genre “forgeron” pour “maréchal-ferrant” - rajoute parfois le ridicule à l’indélicatesse.

“Mon verre n’est pas grand, mais je bois dans mon verre “disait jadis Musset, crucifiant les plagiaires. PPDA, lui, sirote volontiers le gobelet des confrères et refuse de s’en excuser. L’icône déchue de TF1, intellectuel autoproclamé, trouve “désobligeants” les soupçons qui l’accablent. Activant les réseaux médiatiques, comme après son interview truquée de Fidel Castro, il va s’appliquer à nier l’évidence. Avec succès, sans doute. Au royaume des “people”, il n’est pas d’imposture qu’un culot tapageur ne parvienne à effacer.

Dérive autoritaire en Hongrie

Propos racistes. Dérives verbales. Populisme outrancier. Par ces temps de crise, le ton antidémocratique est particulièrement en vogue en Europe. Le phénomène n'est pas totalement nouveau. Depuis une quinzaine d'années, la rhétorique populiste a connu plusieurs visages. Celui de Haider en Autriche, de Bossi en Italie, de Wilders aux Pays-Bas. La liste complète serait longue. Depuis mai, elle compte un nouveau protagoniste de poids, Viktor Orban, le chef du gouvernement hongrois.

Jusqu'ici, vigilante sur tout ce qui rappelait les cauchemars du XXe siècle, l'Europe a rarement été avare de réactions indignées, dès lors qu'un de ces leaders dérapait lamentablement dans l'invective, le racisme, la brutalité. On se souvient de l'ostracisme dont fut l'objet l'Autriche à la perspective d'une coalition de gouvernement incluant Haider. Or, sur les rives du Danube, de bien pires choses se passent depuis six mois et les avertissements, pourtant ponctuels de la presse internationale, semblent devenus inaudibles. Comme si, à force de crier au loup au moindre hurlement, on avait fini par le laisser entrer sans crier gare.

Que se passe-t-il au juste de si grave ? Une série de mesures gouvernementales, et non plus seulement de propos condamnables, qui sont en contraste patent avec les règles élémentaires de la démocratie et les valeurs de l'Union européenne, telles qu'exprimées très clairement dans le traité de Lisbonne ou la Charte des droits fondamentaux. Fort de son succès électoral au printemps, qui a donné les deux tiers du Parlement à son parti, Fidesz, Viktor Orban n'a de cesse d'éliminer ou de museler tous les contre-pouvoirs qu'une démocratie peut compter.

Il a commencé par placer un homme de confiance à la présidence de la République, puis par limiter les pouvoirs de la Cour suprême en matière financière. Sur simple nomination, il a confié à un conseil la réécriture d'une nouvelle Constitution, annoncée pour le printemps prochain. Enfin - et c'est l'affaire qui suscite l'émoi depuis quelques jours - une nouvelle loi minant très concrètement la liberté de la presse vient d'entrer en vigueur le 1er janvier. Le jour même où la Hongrie prenait la présidence tournante de l'Union européenne. Un semestre qui aurait pu permettre de rendre honneur au courage des Hongrois dans la lutte contre le régime soviétique, en 1956, et l'effondrement du rideau de fer, en 1989.

Le pouvoir exécutif, qui dirige le Parlement, musèle la presse et dicte sa loi au pouvoir judiciaire. Si la séparation des pouvoirs est le principal brevet de démocratie, autant dire que la scène hongroise est en train de devenir un cas d'école d'atteinte systématique à ce principe. Sans parler du contexte politique intérieur, de la présence d'une puissante formation d'extrême droite, comme Jobbik, qui laisse défiler ses militants bardés de croix gammées, ou encore des purges dans la culture subventionnée au nom d'un nouveau nationalisme débridé. Au point de donner la nationalité hongroise à tous les Magyars des pays limitrophes. Viktor Orban « joue avec le feu », relevait, il y a quelques mois, l'ambassadeur américain à Budapest (nous dit WikiLeaks).

Il ne s'agit plus de réagir à des propos ou de décrypter des signaux. Ce sont des atteintes manifestes aux principes fondateurs de l'Union européenne qui sont en cause. La prudence diplomatique, souvent invoquée, est, cette fois, un peu hors sujet, car ce qui se passe à Budapest, comme dans toute l'Union, nous concerne directement.

Universités : la dure loi de l'autonomie

Comment dépenser 20 milliards d'euros ? C'est à peu près la part destinée à l'enseignement supérieur et à la recherche dans la cagnotte du grand emprunt. Les convoitises qu'elle suscite sont avivées par le fait que près de neuf universités sur dix sont désormais autonomes, donc responsables de leurs budgets. Faut-il opter pour la sélectivité ou pour l'égalité ? La logique du grand emprunt rejoint celle de la création des pôles d'excellence : elle consiste à concentrer les moyens supplémentaires sur les sites les plus prometteurs. Cette perspective inquiète et mobilise les syndicats de l'enseignement supérieur : ils réclament que la manne soit utilisée pour le « financement récurrent » de l'ensemble du système. Dans un souci d'apaisement, Nicolas Sarkozy vient d'affirmer devant les présidents d'université que « l'excellence se trouve partout » : si cette formule optimiste, mais fallacieuse, se traduit par un saupoudrage des moyens, le grand emprunt aura manqué son but.

On peut rapprocher cette fronde de celle qui agite les présidents des instituts universitaires de technologie (IUT) : là aussi, il s'agit d'un affrontement de principe entre autonomie et « règle générale ». Les IUT - excellentes passerelles pour l'emploi -sont rattachés aux universités, mais chacun d'eux, jusqu'ici, gérait son budget et choisissait ses orientations, dans le cadre d'un programme national fixant certaines normes pédagogiques. Or, désormais, ce sont les universités autonomes qui répartiront les ressources entre leurs composantes, dont les IUT. Ces derniers craignent d'être les victimes du changement, nombre d'universités préférant favoriser les activités « haut de gamme », les plus valorisantes pour leur image. Ils réclament donc le maintien de leur statut. Leur cause est très défendable, compte tenu de leur réussite. Mais est-il concevable d'amputer une autonomie que les universités viennent à peine d'acquérir ? La concurrence à laquelle elles sont confrontées attise par contrecoup une concurrence interne : le confort y perd, l'efficacité y gagne - du moins peut-on l'espérer.

La palette des voeux

Comme Janus, le rituel des voeux est à double face. Si aimable, d'un côté, qu'on ne voit pas qui blâmerait cette coutume. Souhaiter à ses semblables douceur, prospérité, bonheur, santé et tutti quanti, voilà bien une habitude à conserver, d'autant que la dureté des temps ne fait que s'accroître. Pourtant, chacun sait que ces voeux sont aussi des mirages et que personne ne peut y croire. On pourrait même les considérer comme des leurres, des mystifications, mineures mais néfastes, qui nous égarent en masquant la réalité. Derrière cette apparence anodine, il y a là un vieux dilemme que les philosophes connaissent bien et qui engage, en fait, des options de fond.
L'une est la lucidité noire. Prototype : Schopenhauer. De son point de vue, l'optimisme est plus qu'un manque d'information. C'est une déficience mentale. « Aujourd'hui est mauvais, et chaque jour sera plus mauvais - jusqu'à ce que le pire arrive », insiste-t-il. A ce compte-là, on devrait saluer en 2011 une année effroyable. Peu d'imagination est requis, tout est disponible. Risque d'hécatombe en Côte d'Ivoire, ouvrant une crise majeure en Afrique de l'Ouest. Montée du populisme en Europe, intensifiant les violences envers les étrangers. Désorganisation de l'euro, entraînant la chute des économies européennes et le chaos social. Crise en Corée suscitant la mobilisation de la Chine. Attaque terroriste infectant l'eau potable, manipulation de gènes créant des virus incontrôlables, accidents nucléaires, tsunami et autres cataclysmes. A suivre…
Ce tableau sert-il à jouer à se faire peur ? Est-ce au contraire un exercice de « catastrophisme éclairé », comme dit Jean-Pierre Dupuy, où prévoir le pire sert à le prévenir ? Car on peut évidemment faire un bon usage du pire, en l'imaginant pour tenter de l'éviter. Ce n'est pas ce que voulait dire Schopenhauer, intimement convaincu que Dante, en décrivant l'enfer, dépeint le réel. A ses yeux - allons jusqu'au bout -, il n'existe absolument aucun progrès. Rien n'est à attendre de l'histoire humaine. Seule la désillusion la plus radicale est un indice de sagesse. Nos voeux, décidément, ne seraient que pitoyablesgrimaces, vain espoir que quelque chose change. A dire vrai, rien ne bouge.
L'antidote, en l'occurrence, serait Bergson. Aucun philosophe n'a été si loin dans l'affirmation que de l'inattendu est permanent, la nouveauté radicale en train de surgir quand on l'attend le moins. « Le temps est l'invention du nouveau ou n'est rien du tout », affirme-t-il dans « L'Evolution créatrice ». Découverte scientifique, invention technique, création artistique, révolte politique… de tout côté, à tout moment, peut advenir ce que personne n'attendait. Certes, Bergson ne l'ignore pas, « la philosophie n'a jamais franchement admis cette création continue d'imprévisible nouveauté »… Raison de plus pour l'affirmer haut et fort ! C'est alors, on s'en doute, que les voeux retrouvent un sens. Au lieu de naïves niaiseries, ils deviennent expressions de confiance envers le renouvellement, l'éventualité de l'improbable.
A cette opposition de celui qui croit au fatal et de celui qui n'y croit pas, il faut certes apporter des nuances. Entre « rien de nouveau sous le soleil » et « il peut toujours arriver du neuf » s'étend la vaste contrée du probable, où règnent les jeux du certain et de l'incertain. A l'évidence, il est très différent de souhaiter la paix à Genève ou à Abidjan, la liberté d'expression à Londres ou à Pyongyang, la stabilité de l'euro à Paris ou à Budapest, la défaite du terrorisme à Helsinki ou à Kaboul.
Mais ce n'est pas dans cette plaine du milieu que les voeux perdent ou conservent leur sens. Dans ce registre, en fait, on n'a qu'un seul choix. Ou bien rien ne peut changer, le pire est sûr - et nos voeux, petits ou grands, sont tous dérisoires. Ou bien ils sont plus ou moins légitimes et sensés, et cela suppose que de la nouveauté puisse advenir. Bref, celui qui dit « bonne année ! » est soit un rêveur idiot, soit un prophète parieur. A vous de choisir.

Julia Gillard

Le Premier ministre australien, Julia Gillard, actuellement en plein combat contre les inondations qui ravagent son pays, n'a jamais eu peur de se mouiller pour ses idées. Elle a commencé à militer dès ses quinze ans dans les rangs travaillistes, avant de prendre la tête du Syndicat australien des étudiants quand elle étudiait le droit et les lettres à l'université de Melbourne. Son parcours d'avocate spécialiste des questions sociales et son activisme en faveur de la parité dans son parti lui ont valu d'être nommée vice-premier ministre en 2007. Elle est devenue en juin dernier la première femme chef du gouvernement de son pays, qui est en l'occurrence sa terre d'adoption. La vie a commencé de façon compliquée pour cette descendante d'une famille de mineurs gallois : elle a grandi dans un village baptisé Cwmgwrach, avant que les problèmes pulmonaires dont elle souffrait n'amènent ses parents à émigrer vers l'Australie pour lui offrir un climat plus clément. Depuis, l'enfant timide au visage constellé de taches de rousseur s'est muée en une femme déterminée à la chevelure de feu et à la voix rauque, qui ne s'est pas choisi par hasard pour club de football favori les Western Bulldogs. Républicaine et athée, la première célibataire à son actuel poste s'est vu reprocher par ses opposants d'avoir sacrifié sa vie familiale à sa carrière. Cela ne l'empêche pas de filer le parfait amour avec son actuel compagnon, un ancien styliste d'un salon de coiffure, et de réserver les crêpages de chignon à ses adversaires politiques.

Immigration, une exception française en Europe

Vue isolément, l'image est trompeuse. Replacée dans l'album de famille européen, elle est plus juste. Les expulsions de Roms l'été dernier, le regain de popularité de Marine Le Pen, la possibilité donnée aux jurys d'assises d'expulser des étrangers condamnés : vite analysées comme les marques d'une dérive xénophobe, ces crispations françaises sont faibles en comparaison des mouvements identitaires, plus radicaux, qui traversent l'Europe. Symptomatique est le fait que l'Union européenne soit présidée, depuis le 1 er janvier, par la Hongrie, dont le Premier ministre Viktor Orbàn pratique un nationalisme offensif, nourri de provocations territoriales à l'égard du voisin slovaque, dont les minorités magyares se voient proposer un passeport hongrois par Budapest. Il s'alimente aussi de pressions ethniques exercées à l'encontre, notamment, des Roms.

« La Hongrie a très mal digéré que l'on débatte des racines chrétiennes de l'Europe », analyse Laurent Wauquiez, ministre délégué aux Affaires européennes. Cependant, si les querelles territoriales restent dominantes à l'Est, en Europe occidentale, c'est la question religieuse, avec la place de l'islam, qui est le dénominateur commun des crispations identitaires. Ce moteur est si puissant qu'il pousse des pays par tradition ouverts aux flux migratoires à remettre en question leur modèle d'accueil et d'intégration : les Pays-Bas, où le Parti pour la liberté de Geert Wilders est devenu la troisième force parlementaire, l'Allemagne, où, après avoir joué du sentiment national dans la crise grecque, Angela Merkel s'est interrogée sur le multiculturalisme.

Plus au nord, en Finlande (à quatre mois des législatives) et en Suède (où elle n'avait pas droit de cité), la xénophobie progresse dans les sondages d'opinion et d'intentions de vote. Au coeur du continent européen, l'évolution de la Suisse n'est pas la moins signifiante, car, explique un expert bruxellois, ce pays est souvent un « indicateur avancé » des politiques d'immigration. Un an après le référendum « anti-minarets », les Suisses ont voté, fin novembre, l'expulsion du territoire des délinquants étrangers.

Il n'est pas fortuit que cette vague de replis identitaires, parfois xénophobes, en Europe se soit levée depuis deux ans. Pour Laurent Wauquiez, « la crise a réveillé les craintes identitaires ». « Un environnement économique et financier difficile rend les personnes plus prudentes vis-à-vis de l'arrivée de migrants, tandis que l'attitude envers l'immigration irrégulière se durcit », complète Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée des Affaires intérieures. Qui pointe, aussi, la responsabilité des gouvernants : « Souvent le manque de leadership politique ouvre la porte aux approches démagogiques en matière d'immigration. Les extrémismes trouvent un terrain fertile là où les politiciens nationaux n'ouvrent pas un vrai débat et ne donnent pas des réponses concrètes à des problèmes tels que l'intégration des migrants et la gestion de l'immigration irrégulière. »

En attendant, ce ne sont pas seulement les discours sur l'immigration, mais les pratiques qui s'infléchissent en Europe, avec, en perspective, le retour du spectre d'« Europe forteresse ». Le durcissement effectif des politiques migratoires n'est pas l'apanage du Royaume-Uni ou des Pays-Bas, dont les nouveaux gouvernements de coalition conservateurs-libéraux se sont engagés à réduire très fortement les flux migratoires. Le nombre de titres de séjour accordés dans toute l'Union européenne en 2009 (2,3 millions) a reculé de 9 %.

Dans un espace où chaque Etat membre reste maître de sa politique d'accueil des étrangers, la Commission de Bruxelles en est réduite à agir par une voie détournée, pour favoriser la libre circulation de travailleurs non ressortissants de l'Union. Car, plaide Cecilia Malmström, « l'Europe a besoin d'immigration régulière et elle en aura de plus en plus besoin dans le futur en raison des tendances démographiques défavorables ». En dépend l'avenir de nombreux métiers de service à la personne, mais aussi d'activités hautement technologiques déjà en manque de chercheurs et d'ingénieurs. « Fermer les portes n'est pas dans notre intérêt », assure la commissaire européenne.

Ce n'est pas la voie qu'emprunte la France, plutôt à contre-courant de la vague européenne. La crise ne semble pas y avoir infléchi le choix d'une immigration « choisie » et « concertée » avec, désormais, une quinzaine de pays d'émigration. La baisse du nombre de titres de séjours y a été à peine perceptible en 2009 (- 3 %), à 175.000 -un niveau 75 % supérieur à celui de l'Allemagne. Et, sur les onze premiers mois de 2010, 182.000 titres ont déjà été accordés, soit autant que sur l'ensemble de l'année 2008. Signe éminent d'ouverture, l'accueil des étudiants étrangers y est pour beaucoup.

Seulement, en France, l'image de la politique d'immigration est surtout donnée par la ligne, plus restrictive, suivie en matière de droit d'asile (que le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, entend limiter aux « vrais dissidents ») et d'expulsion des clandestins.

Adopté par les députés début octobre, attendu au Sénat début février, le projet de loi portant de trente-deux à quarante-cinq jours la rétention des étrangers en instance d'expulsion -le temps nécessaire à la délivrance d'un laisser-passer par le pays d'origine -est cependant loin de faire de la législation française l'une des plus sévères. Il y a un an, l'Espagne a porté cette durée à soixante jours, comme au Portugal. Elle peut atteindre dix-huit mois en Allemagne.

Pour Gérard Longuet, président du groupe UMP au Sénat, « lorsque l'on regarde les pratiques migratoires des autres capitales européennes, Paris n'a vraiment pas de complexe à avoir ». Brice Hortefeux, lui, rapporte volontiers cette anecdote : dans le pacte européen sur l'immigration et l'asile adopté à l'initiative de la France en 2008, c'est le gouvernement socialiste espagnol qui a demandé, et obtenu, que « les étrangers en situation irrégulière sur le territoire d'un Etat membre » n'aient pas seulement « vocation à » mais « obligation de » quitter ce territoire.

L'immobilier sans thermomètre

Il y a un mois, c'étaient les notaires. Hier, le réseau Century 21. Demain, ce seront les agents immobiliers de la Fnaim qui publieront leur estimation de l'évolution des prix de l'immobilier dans le pays. La noria des indicateurs en tout genre sur les variations du prix du mètre carré ne s'arrête jamais. Désormais, chaque acteur du secteur ou presque y va de son baromètre-maison. A tel point qu'au secrétariat d'Etat au Logement on avoue avoir renoncé à les dénombrer !

Le résultat d'une telle cacophonie est dévastateur. D'abord, l'effet de répétition des statistiques publiées à jet continu a tendance à accentuer l'évolution en cours, c'est-à-dire la hausse des prix. Ce qui, il est vrai, n'est pas forcément pour déplaire à tous les professionnels. Surtout, pour les particuliers qui s'intéressent à l'immobilier - et avec la crise financière leur nombre n'a cessé de croître -, elle rend le marché encore plus opaque. Deux études publiées à la rentrée donnaient ainsi pour un même quartier de Parisdes prix au mètre carré divergents de 1.500 euros ! Il faut dire que tous les baromètres ne sont pas établis avec la même rigueur, loin de là, et que certains n'hésitent pas à jouer sur la période étudiée pour forcer le trait.

Afin d'obtenir des données fiables, il est devenu urgent de donner un coup de pied dans cette fourmilière. Le secrétaire d'Etat au Logement s'y est attelé. Mais le chantier, lancé en août 2009, tarde à aboutir. Jusqu'ici son seul résultat concret aura été de convaincre les notaires de ne plus communiquer sur les ventes conclues, ce qui donnait une photo du marché vieille de six mois, mais sur les promesses d'achat. C'est un progrès sensible, mais encore insuffisant.

Il faut aller plus loin. L'idéal serait évidemment de créer un indicateur unique. Une sorte d'argus de l'immobilier établi de manière indépendante. Mais une telle solution a peu de chances d'être adoptée. Elle priverait les réseaux d'agents immobiliers d'un atout commercial sans équivalent. On s'achemine donc vers un compromis dans lequel l'Etat labelliserait les indicateurs les plus vertueux. Une issue acceptable, à condition toutefois que les critères de sélection soient suffisamment stricts.

La TVA, un impôt d'avenir


Voilà un impôt à la mode ! Depuis hier, les Anglais paient davantage de TVA que les Français. Le gouvernement de David Cameron a relevé son taux de 17,5 % à 20 %, contre 19,6 % en France. Hier encore, le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a évoqué un relèvement de la taxe sur la valeur ajoutée, actuellement de 5 %. Samedi, le Portugal, la Slovaquie et la Lettonie ont augmenté leurs taux. L'an dernier, la Grèce, la Roumanie, l'Espagne, l'Islande avaient fait de même. La Lituanie aussi, dès 2008. Et l'Irlande a annoncé un relèvement dans deux ans.


Cette épidémie a une explication évidente : il faut faire rentrer de l'argent dans les caisses pour combler les béances budgétaires creusées par la crise financière. La TVA est un impôt facile à augmenter qui rapporte gros. Le chancelier britannique a justifié son choix en expliquant que c'est « la hausse d'impôt la moins nuisible ». Surtout que la rudesse des temps limite les ardeurs inflationnistes des commerçants, qui pourraient répercuter seulement une partie de la hausse sur leurs prix.


Il y a toutefois une anomalie dans cette épidémie de TVA : elle s'est arrêtée aux frontières de l'Hexagone, comme un vulgaire nuage de Tchernobyl. Les caisses de l'Etat sont, là aussi, vides. Mais il est vrai que le simple fait d'évoquer une hausse de TVA peut coûter cher aux élections. Le Premier ministre japonais en aurait perdu sa majorité au Sénat l'an dernier. Et l'UMP y aurait laissé une vingtaine de sièges aux élections législatives de 2007. C'est pourquoi la hausse ne franchira sans doute pas les frontières avant le second semestre 2012. Après, ce sera un choix tentant. D'autant plus qu'elle est sous-développée chez nous. Elle constitue moins de 17 % des prélèvements fiscaux et sociaux contre 20 % en moyenne dans les pays développés. Dans l'Union européenne, treize pays ont un taux de TVA plus fort qu'en France alors qu'un seul (le Danemark) aura cette année des dépenses publiques plus lourdes. Et la TVA est chez nous pleine de trous. Selon les calculs de l'OCDE, elle rapporte seulement la moitié de ce qu'elle produirait si toute la consommation était taxée au taux normal, l'un des taux d'évaporation les plus élevés parmi les pays riches. Nous ne devrions donc pas échapper à une hausse de TVA. Ce qui suppose toutefois que les impôts progressifs soient aussi relevés, pour des raisons de justice sociale. Et que les hausses pratiquées ailleurs ne débouchent pas sur une catastrophe.

Mes non-prévisions pour 2011

Les premiers jours de chaque année sont l’occasion de pronostics plus ou moins détaillés sur les grandes tendances à attendre pour les économies et marchés financiers sur les douze prochains mois. Comme toutes les bonnes résolutions, ces prévisions seront pour la plupart sinon délaissées ou pour le moins fortement révisées en cours d’année. 2011 n’échappe pas à la règle et les grands thèmes qui ont jalonnés mes lectures de vacances peuvent se résumer en quelques lignes :

1. Sur un prisme qui va de l’extrême complaisance au pessimisme excessif, l’optimisme prévaut généralement. Dans l’ensemble les commentateurs sont très confiants sur le marché actions, la reprise américaine et le maintien d’une activité soutenue dans les émergents. Selon eux, les risques existent mais sont plus ou moins bien intégrés dans les prix.

2. La liste non exhaustive des principaux risques est la suivante : une nouvelle crise européenne et un défaut espagnol ; une inflation non maîtrisée en Chine accompagnée d’un durcissement monétaire brutal ; une hausse des prix des matières premières qui pourrait entraîner un mécontentement populaire généralisé ; une forte hausse des taux d’intérêt souverains comme reflet d’un risque inflationniste et d’une détérioration des finances publiques ; le maintien d’un taux de chômage élevé aux Etats-Unis et une baisse des prix résidentiels (avec un impact négatif possible sur les bilans bancaires) ; l’absence de coopération au niveau international (au moment où la France prend les commandes du G20…) ; l’appréciation du yuan est aussi évoquée mais s’agit-il véritablement d’un risque ? ; le spectre d’une crise des municipalités américaines est également agité ; je-serais-preneur-de-toutes-vos-suggestions-dans-la-page-commentaires…

Un peu partout on annonce une année volatile, heurtée, manière de dire que ces risques se succéderont, s’accumuleront parfois… Sans pour autant qu’un désastre soit généralement retenu dans le scenario central (on pourrait discuter longuement de l’intérêt de scénarios alternatifs…).

Il est donc toujours possible de trouver des arguments pour justifier sa propre vision. J’ai pu lire un commentaire, sur un blog célèbre, nous annoncer un événement non prévisible, un « black swan » (« voici des raisons possibles pour lesquelles le marché action va baisser en 2011 :…/… un cygne noir »).

D’autres parlent de "grey swan" pour se couvrir. D’autres enfin préfèrent se concentrer sur des non-prévisions pour 2011… A lire la violence des réponses des lecteurs à certains billets, je me dis que le lectorat de Market-makers est très sympathique et le remercie par avance de continuer cette année (encore une bonne résolution ?).

Au-delà des prévisions mêmes, peut-être est-il plus intéressant d’identifier les thèmes d’investissement. Le marché actions en concentre plus d’un et c’est probablement là que les débats sont les plus marqués.

1. L’illusion du passé : parce qu’il ne peut y avoir de prévision annuelle sans référence historique plus ou moins fiable, cette année nous offre un adage électoral : « les six premiers mois des années pré-électorales d’un premier terme présidentiel offrent historiquement des performances très élevées ». A voir si la bonne entente entre les républicains et les démocrates qui a prévalu pendant la session parlementaire dite « canard boiteux » prévaudra dans un contexte de chômage élevé, de crise des municipalités…

2. Valorisation vs. Momentum. Le momentum décrit la capacité des marchés à prolonger une tendance (jusqu’au plus haut de 2007 ?). Les causes peuvent être multiples, allant de l’engouement de certains, de la volonté de rattrapage de ceux qui pensent avoir « raté le train », et, bien évidemment, d’une valorisation attrayante. Le calcul le plus simple et communément avancé pour prévoir le niveau de fin 2011 du S&P 500 est le suivant : le bénéfice par action (BPA) est aujourd’hui (pour 2010) de 83,60 dollars (données S&P) et le consensus de progression s’établit aux alentours de 13 %, soit 94,80 dollars (une hausse bien inférieure à celle de l’année passée, proche de 50 %, après une année 2009 catastrophique).

C’est à ce stade que l’analyse en termes de valorisation entre en jeu. La référence habituelle est le PER, soit le prix rapporté aux bénéfices, qui est sensé fluctuer autour de sa moyenne au gré du cycle. Le débat fait rage entre :

i. les partisans du CAPE, le PER ajusté du cycle calculé par Shiller, qui rapporte le prix d’aujourd’hui à la moyenne des bénéfices passés (10 ans). Il s’établit aujourd’hui à 22,72 soit bien au dessus de sa moyenne de long terme, suggérant des actions chères.

ii. Ceux qui considèrent (j’en fais partie) que la valorisation doit porter sur des flux futurs et qu’on doit plutôt rapporter le prix d’aujourd’hui aux profits attendus. Selon cette métrique, le PER "forward" s’établit à 14,5 bien en-dessous de sa moyenne historique. Il pourrait la dépasser modestement quelques années sans que pour autant il y ait une bulle. Reprenant le calcul antérieur, la combinaison d’un BPA à 94,8 et d’un PER de fin d’année à 14,5 porterait le S&P 500 à 1.375 points, soit une hausse de 8 % sur l’année.

Certaines analyses poussent le vice jusqu’à prévoir le timing de certains risques. Pour certains, les tests de résistance européens prévus en février pourraient précipiter le risque espagnol. Pour d’autres, l’analyse du sentiment de marché pourrait s’accompagner d’un début d’année chaotique.

3. Retour à la moyenne et stratégie contrariante : il existe une multitude de mesures du sentiment des investisseurs. Parmi elles on retrouve l’indice AAII (% d’investisseurs tablant sur un marché haussier) et le ratio Put/Call (plus il est bas, plus le volume d’acheteurs d’options d’achat est élevé), tous deux visibles sur le graphique ci-dessous. Ils s’affichent à leurs niveaux les plus extrêmes depuis la crise. Combinées à des volumes en baisse (-15 % par rapport à 2009), ces évolutions suggèrent pour beaucoup qu’en dépit d’une tendance de fond haussière, une correction est possible en début d’année. Le thème d’investissement récurrent est donc le fameux "buy on dip", soit profiter des replis pour acheter… L’analyse technique sera d’un grand recours.

4. Rendements relatifs : l’argument majeur utilisé par les longs actions est la comparaison des taux longs sur les bons du Trésor américain à 10 ans au rendement des indices boursiers. On sait que ce dernier est composé du taux de dividende et de la plus-value. De nombreux « bull » soulignaient jusqu’à présent que le taux de dividende (proche de 2 % sur le S&P 500) était attrayant à lui seul au regard du faible niveau des taux 10 ans. Depuis la mise en place du QE2 de la FED (deuxième vague du programme d’achat d’obligations souveraines), le taux 10 ans US a progressé de 100 points de base, rendant l’argument caduque (d’autant que dans l’absolu, un taux de dividende faible aurait plutôt tendance à indiquer des actions chères…).
L’argumentaire repose désormais davantage sur une logique de flux qu’une logique de rendements comparés. Les investisseurs évoquent les « vigiles du marché obligataire » qui seraient préoccupés par le retour de l’inflation et l’explosion des dettes souveraines.

Le graphique ci-dessous est tiré du site d’ICI où on peut lire que sur les dernières semaines les investisseurs sont massivement sortis des fonds investis dans l’obligataire. Il montre que leur mémoire est tenace et que depuis l’effondrement des indices en 2007 les flux cumulés d’investissement en actions n’ont cessé de baisser.

L’argument majeur des « bull » est que les investisseurs vont de nouveau arbitrer an faveur des actions – par défaut en quelque sorte. Bien que sensibles déjà à cet argument, le risque d’un marché obligataire baissier ne doit pas être surestimé : même s’il peut y avoir une croissance plus forte que prévue aux Etats-Unis en 2011 (un PIB en hausse de 2,7 % avec une inflation de 1,3 % donne une cible pour le taux long américain de 4 %... Une normalisation violente mais pas un krach), les pressions inflationnistes restent très limitées. Le risque de défiance vis-à-vis des dettes publiques reste entier mais : i/ la liquidité mondiale reste forte et combinée à des achats par la FED – le traditionnel arbitrage entre actifs est bien moins pertinent. 2/ les agents privés se désendettent (les entreprises ont surtout substitué de la dette de « marché » à du crédit bancaire), ce qui limite le risque dit d’éviction.
Conclusion :

Le changement d’année ne modifie pas la donne macroéconomique. Seulement remet-il les compteurs à zéro pour des investisseurs jugés sur leur performance calendaire ? Les risques macroéconomiques restent nombreux et pas plus faciles à hiérarchiser qu’avant Noël. Il n’est pas incohérent, à ce stade, de jouer des prolongements de tendance tant que rien de véritablement nouveau ne se manifeste.
Toutefois, le risque principal est peut-être la vision un peu trop consensuelle qui se dégage tant sur les risques que sur les opportunités de 2011. Non qu’il faille à tout prix se distinguer avec une vision extrême mais ce début d’année est caractérisé par une liste de risques très longue sur lesquels aucun consensus ne se dégage et dont chacun, pris isolement, semble incapable d’étayer une vision pessimiste.

Une certaine prudence aurait, dans des temps anciens, justifié un certain rebalancement :

Tabler par exemple sur :

Une surperformance du CAC40 sur le DAX après que ce dernier a « profité » de la crise européenne ?
Une moindre avantage des petites valeurs (l’indice Russel 2000 a surperformé de plus de 20 % le S&P 500 depuis le rebond de 2009) ?

Un arbitrage plus favorable en faveur des actions contre le crédit (cf. graphique ci-contre qui compare le taux d’un bond corporate BBB contre le taux de dividende du S&P 500).


L’avantage comparatif de l’Asie se maintiendra-il ? Les deux graphiques ci-dessous montrent une rupture de corrélation entre le S&P 500 et l’indice composite de Shanghai d’une part, et entre ce dernier et le cours du cuivre d’autre part.
Il y aura surement retour à la moyenne, mais dans quel sens ?

Le cas des matières premières et du dollar reste un thème majeur : une approche cyclique pure devrait favoriser le dollar dont la croissance a été révisée de presque un point à la hausse pour 2011 alors que la zone euro sera en souffrance (consolidation budgétaire) et que l’Asie pourrait ralentir plus que prévu sous le double effet de la Chine et des tentatives de lutte contre l’inflation et les entrées de capitaux.

Or, l’une des « certitudes » fortement ancrée dans les prévisions de cette année est que le baril dépassera très bientôt les 100 dollars avec pour objectif les 110/115. Une telle évolution est possible et pourrait être compatible avec un dollar plus fort, mais comme l’illustre le graphique ci-dessous, difficilement durable.
Pour les ‘fondamentalistes’ qui s’intéressent notamment aux excès d’offre, l’évolution récente reste une énigme : les stocks mondiaux s’établissent à 20 jours contre 14 fin 2007 – quand les prix ont touché pour la première fois les niveaux actuels ; de même les capacités excédentaires sont toujours évaluées aux alentours de 4/5 millions de barils par jour. Bien évidemment les arguments de liquidité, de risque inflationniste, de perspectives de rattrapage rapide des émergents restent valables, mais contrairement à certains métaux, la problématique de l’offre/demande ne devrait pas être porteuse.

L’année 2011 est une année qui combine beaucoup de risques et des évolutions macroéconomiques peu tranchées. Cette absence de directionnalité (pas de modification notable des politiques monétaires, pas de d’ajustement brutal des rythmes de croissance…) devrait inciter à la prudence et impliquera, à n’en pas douter, des rotations fréquentes des portefeuilles.