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dimanche 10 août 2014

La gifle avant la fessée

La gifle avant la fessée

Gifle, claque, camouflet, tout le vocabulaire de la punition y est passé en attendant la fessée électorale. La seule mesure en faveur des salariés dans le pacte de responsabilité a été retoquée par le Conseil constitutionnel qui a validé presque tout le reste du dispositif et en particulier la baisse des charges des entreprises. La décision des Sages est argumentée et vient sanctionner un ajout bricolé à la va-vite par Manuel Valls pour donner des gages à l'aile gauche socialiste. Pour l'image du gouvernement et celle de François Hollande, ce revers est désastreux au moment où, au c'ur des vacances, on vient de nous prévenir d'une rentrée catastrophique. Certes faire et défaire, c'est toujours gouverner, mais à ce train la lente glissade sur la pente de la crédibilité va se transformer en chute libre.
Si, comme annoncé dès hier par les ministres concernés, des mesures de substitution ne sont pas proposées en septembre, le pacte de responsabilité renouera avec les déséquilibres sociaux que lui reprochaient certains députés et creusera un peu plus le fossé entre les tendances du PS. L'allégement des charges salariales laissait espérer un sursaut de pouvoir d'achat et un bénéfice politique qui faisait tampon avec les frondeurs de la majorité.
L'inattendue censure du texte accentue le sentiment de malaise et renforce l'impression que l'on assiste à la naissance de deux gauches dont rien ne dit qu'elles continueront à cohabiter. François Hollande a beau grimper aux murs, rien n'y fait, lui et son gouvernement ne parviennent pas à redonner du souffle à leur action et à leurs troupes éparpillées. L'exécutif parle beaucoup de réformes, fait la leçon, mais rien de structurel n'aboutit véritablement. S'il veut relancer la machine et ne pas être accusé de changer l'or en plomb, le gouvernement doit trouver le moyen de contourner l'écueil constitutionnel et annoncer des mesures en faveur des ménages les plus modestes.
Peut-être saurons-nous un jour pourquoi le chef de l'État n'a pas dès le début du mandat entrepris la véritable révolution structurelle qu'auraient été les réformes de la fiscalité et de la protection sociale comme promis au Bourget ? Il se serait évité bien des désaveux et reproches sur la justice sociale.

VOUS SAVEZ CE QUE J'EN PENSE...

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