TOUT EST DIT

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samedi 2 août 2014

L’hommage disputé

Accompagné du vice-chancelier allemand et ministre social-démocrate de l’Economie, Sigmar Gabriel, François Hollande, alias “Guimauve le Conquérant”, comme le qualifie Jean Cochet, a rendu jeudi 31 juillet un hommage sobre et solennel à Jean Jaurès en déposant, un siècle jour pour jour après l’assassinat de cette figure du socialisme, une gerbe sur les lieux mêmes – devant l’ancien Café du Croissant (rebaptisé la taverne du Croissant) situé au 146, rue Montmartre, dans le 2e arrondissement de Paris –  où il était tombé sous les balles d’un fanatique.
Un hommage quasi silencieux – quelques applaudissements de la part des badauds massés sur le trottoir opposé derrière une rangée de barrières – au cours duquel le chef de l’Etat, après s’être attablé quelques minutes à l’intérieur de l’établissement, a répondu que le message qu’il retenait de Jean Jaurès était : « La paix et l’unité, le rassemblement de la République ». Message peut-être retenu mais bien loin d’être appliqué depuis son entrée à l’Elysée.
« C’est Jaurès qu’on assassine »
Si François Hollande se réclame de l’ancien dirigeant socialiste, en revanche, beaucoup, à la gauche de la gauche, lui dénient le droit de se revendiquer de son héritage. Parmi ceux-ci : Pierre Laurent, le numéro un du PCF, et le plus virulent, le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Un Mélenchon qui, comme à son habitude, ne mâche pas ses mots. Pour lui, Jean Jaurès, « c’est le contraire de François Hollande, c’est une intelligence engagée, tandis que François Hollande, c’est avant tout un planqué de l’esprit. C’est quelqu’un qui cherche à ne pas aller au combat, à passer son temps à fuir ».
Dans la même veine, Pierre Laurent a fustigé les « usurpateurs » de l’héritage de Jaurès, en ajoutant que « ceux qui maquillent leurs mesures de régression sociale et économique derrière les mots de Jaurès ne peuvent faire illusion ».
A noter que le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, venu lui aussi déposer une gerbe, accompagné notamment du ministre de l’Education Benoît Hamon, du secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen, et de quelques élus, a reçu un accueil houleux et a été conspué par des militants communistes criant à la « trahison » et brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Hollande, tu as trahi Jaurès ».
La paix, l’unité et le rassemblement de la République, qu’il disait… Pas sûr qu’avec François Hollande ça soit un jour au programme. 
 

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