TOUT EST DIT

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lundi 15 septembre 2014

De l’Europe méprisée à l’espoir européen

De l’Europe méprisée à l’espoir européen
Nous sommes profondément européens, parce que le monde a changé et les vieilles nations isolées, qui étaient le coeur de l’univers jusqu’au début du siècle sont appelées à peser de moins en moins lourd dans un mode dominé par de gigantesques empires. Aujourd’hui, nous nous sentons autant, sinon parfois davantage chez nous quand nous sommes accueillis en Italie, au Portugal, en Angleterre, Suisse, en Allemagne, etc… Qui ne ressent une délicieuse bouffée d’oxygène au moment du passage de la frontière et le plaisir d’être à la fois chez soi et ailleurs? L’Europe existe, elle ne s’oppose pas au patriotisme éclairé, ouvert; elle est faite dans les esprits, dans les cœurs, l’Europe de Montaigne, de Pascal, de Shakespeare, de Nietzsche, de Mozart, Brahms, Chopin et Ravel. Elle renaît de l’histoire sachant que les nationalismes purs et durs n’ont été qu’une parenthèse. La vraie question aujourd’hui est celle de l’expression politique de l’Europe. La belle idée européenne, qui est la source de notre avenir, de notre espérance, est bafouée de deux manières. Les institutions européennes, qui ont bien fonctionné et permis des progrès spectaculaires jusqu’au début des années 1990 ont totalement dérapé depuis, engendrant un monstre bureaucratique esclave de ses procédures et de ses normes. L’Europe au sens institutionnel, l’Union européenne, se meurt de son rejet de la démocratie et de l’impression de son mépris du peuple européen. Le mode d’élection du Parlement européen, la proportionnelle, est une offense à la démocratie. Il donne un véritable pouvoir de cooptation aux partis politique et interdit aux citoyens de choisir, au cas par cas, leur représentant. Moi je suis pour une assemblée européenne démocratique, élue par circonscription dans toute l’Europe. Je suis aussi pour une nationalité européenne (incluant le droit de vote des Européens à toutes les élections nationales et un droit d’accès à la nationalité qui soit harmonisé). Et puis, il y a une autre cause de cet échec: l’image de "l’Europe corbeille", corbeille à politicien recyclé que donne la classe politique. On a vu lors de l’élection du Parlement européen les partis politiques désigner les députés battus en France comme têtes de listes. Personne n’a rien dit, mais c’est un pur scandale, produit de l’esprit de caste, une marque de profond mépris de l’Europe, de l’idée européenne. Il est tout aussi anormal que M. Moscovici, ministre de l’Economie ayant échoué en France soit promu commissaire européen. Je n’ai rien contre lui évidemment. Mais je trouve que l’image de son recyclage européen est détestable pour l’Europe, je veux dire pour l’Europe que j’aime et qui porte mon espérance.

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