TOUT EST DIT

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dimanche 21 septembre 2014

Denis Tillinac : le réveil du peuple de droite



L'écrivain Denis Tillinac se réjouit du renouveau de la sensibilité de droite, qui se manifeste selon lui par un foisonnement d'idées et d'initiatives partout en France. Extrait.
 Le succès des «marches pour tous», l'élection d'académiciens politiquement incorrects, l'audience croissante de chroniqueurs indociles, l'éclosion d'une école historique iconoclaste, la floraison de libelles frondeurs, l'explosion d'une dissidence multiforme sur les sites Internet: autant de symptômes d'une sensibilité qui s'éveille à la conscience politique dans les marges d'une droite passablement sclérosée. On voit émerger ici et là des postures informelles, encore brouillonnes mais d'une ferveur juvénile, qui promettent une émancipation des esprits inédite depuis un demi-siècle.
Les médias caricaturent cette effervescence intellectuelle en scoutisme rétro, voire en activisme facho. Ces amalgames paresseux n'abusent que les bobos de la mouvance UMP, habitués à mendier leur respectabilité aux intellos de la rive gauche. Or cette «droite» toute neuve qui peu à peu affirme sa singularité entre les mailles du conformisme ambiant, est franche du collier, idéaliste sur les bords, mais nullement ultra. À vrai dire elle se réclame plus volontiers de Péguy ou de Bernanos que d'une famille politique répertoriée: son positionnement à droite résulte d'une allergie aux idéologues de la gauche, rien de moins, rien de plus. Elle exprime dans un désordre foisonnant un mix de hantises, de dégoûts et d'aspirations qui la détourneront des urnes si les candidats de l'actuelle opposition tentent de la mettre sous le boisseau.

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