TOUT EST DIT

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mercredi 10 septembre 2014

Le gouvernement confronté à un grave dérapage du déficit public

A quelques jours de la présentation du projet de loi de finances pour 2015, le gouvernement a décidé de jouer cartes sur table. Le ministre des finances, Michel Sapin, accompagné du secrétaire d'Etat chargé du budget, Christian Eckert, a dévoilé, mercredi matin, les prévisions révisées de croissance, d'inflation et de déficit public pour 2014 et 2015.

Plus question, cette fois, de tourner autour du pot : aucun des objectifs réaffirmés en juin lors de la loi de finances rectificative ne sera tenu.
  • La prévision de croissance pour 2014 est révisée à 0,4 % et celle de 2015 à 1 % contre 1,7 % prévu au printemps.
  • La prévision d'inflation pour la France est révisée à - 0,5 % en 2014 et + 0,9 % en 2015.
  • Le déficit public devrait se situer à 4,4 % du PIB (au lieu des 3,6 % prévus dans la loi de finance puis des 3,8 % prévus dans la loi de finances rectificative), contre 4,3 % en 2013.
Le manque à gagner pour les comptes publics s'élèverait à 2 milliards d'euros en 2015, estime le ministre des finances. Pour compenser ces 2 milliards d'économie qui ne seront pas réalisées, le gouvernement exclut toute nouvelle hausse d'impôt.
Où porteront ces économies supplémentaires ? Le ministre se contente d'indiquer qu'« elles seront détaillées dans les prochaines semaines ». Il évoque cependant les dépenses de l'Etat et de ses opérateurs et un « ralentissement des dépenses de santé ».
MAINTIENT DES 21 MILLIARDS D'ÉCONOMIES PRÉVUS EN 2015
Le gouvernement entend ainsi maintenir le cap sur les 50 milliards d'euros d'économies prévus jusqu'en 2017, à commencer par les 21 milliards prévus en 2015, contrairement à ce que M. Sapin avait laissé entendre une semaine plus tôt.
M. Sapin cherche cependant à rassurer ceux qui s'inquiètent d'un nouveau tour de vis austéritaire. « L'efficacité, ce n'est pas de chercherà atteindre à toute force et coûte que coûte l'objectif de déficit initial, affirme le ministre des finances. L'efficacité, ce n'est pas de prendredes mesures qui reviendraient à aggraver encore la panne de croissance que nous connaissons et à ralentir encore un peu plus l'inflation. »
Le gouvernement table sur un déficit de 4,3 % pour 2015, au lieu des 3 % annoncés dans le programme de stabilité. L'objectif de retour aux 3 % étant désormais reporté à 2017.

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