TOUT EST DIT

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jeudi 4 septembre 2014

Paris envisage une action «militaire» contre l'État islamique

À l'issue d'un conseil restreint de défense, dédié à la situation en Irak, François Hollande a précisé mercredi que cette réponse, «si nécessaire militaire», devait s'inscrire «dans le respect du droit international».
L'inflexion est notable. À l'Élysée, il n'est désormais plus exclu de répondre par les armes au défi lancé par les djihadistes de l'État islamique. Mercredi soir, à l'issue d'un conseil restreint de défense sur la situation en Irak, François Hollande «a souligné l'importance d'une réponse politique, humanitaire et si nécessaire militaire dans le respect du droit
L'abruti en discours.
international», a fait savoir la présidence française dans un communiqué. «La France entend poursuivre une concertation étroite avec l'ensemble de ses partenaires pour que cette réponse soit coordonnée dans tous les domaines et se montre à la mesure d'une menace globale qui est devenue grave», précise le même texte. François Hollande s'est entretenu mardi par téléphone avec le président irakien, le Kurde Fouad Massoum.
Il y a encore une semaine, le discours était encore sensiblement différent. Dans son adresse aux ambassadeurs, qui fixe les grandes lignes de la diplomatie française pour l'année à venir, François Hollande avait consacré une bonne partie de son discours à la menace représentée par l'État islamique. Il avait notamment soulignée l'aide humanitaire déjà délivrée aux populations persécutées et les armes fournies aux forces kurdes. «Nous ne pouvons en rester là», avait laissé présager le président de la République, appelant de ses vœux la réunion à Paris d'une conférence internationale sur la sécurité en Irak. François Hollande avait néanmoins posé comme condition la constitution d'un gouvernement irakien.

Le ton monte dans les chancelleries occidentales

L'exécution mardi d'un second ressortissant américain, le journaliste Steven Sotloff, semble avoir accélérée les choses. Et le ton est monté d'un cran dans les chancelleries occidentales. «Ces actes horribles ne font qu'unir notre pays et renforcer notre détermination à combattre ces terroristes», a notamment réagi Barack Obama, le président américain en a même fait une affaire personnel en promettant de détruire l'État islamique. La Maison-Blanche a indiqué que le président américain s'apprêtait à consulter ses alliés de l'Otan, qui doivent se retrouver jeudi et vendredi en Estonie, pour «développer une coalition internationale et dessiner une stratégie». Pour sa part, l'Union européenne s'est dit «plus que jamais engagée à soutenir les efforts internationaux pour combattre l'État islamique»
Outre le soutien aérien américain et les armes délivrées aux forces kurdes, les États-Unis ont envoyé au total 820 soldats et conseillers américains dont les 350 annoncés la veille pour conseiller les troupes irakiennes et protéger le personnel américain. Même Berlin a brisé un véritable tabou ce week-end. L'Allemagne a fait une entorse à sa politique depuis le Seconde Guerre mondiale en décidant l'envoie d'armes à destination des combattants kurdes. Paris avait déjà sauté le pas et un premier convoi est arrivé en Irak fin août. Les hommes de l'État islamique ont conquis de vastes territoires dans le Nord de l'Irak et en Syrie voisine depuis le mois de juin. Durant le seul mois d'août, au moins 1420 personnes ont été tuées dans les violences en Irak, selon un décompte de l'ONU.

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