TOUT EST DIT

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vendredi 25 juillet 2014

La Poste autorisée à augmenter fortement ses tarifs

L’autorité de régulation du secteur postal autorise une hausse moyenne égale à l’inflation +3,5 % sur la période 2015-2018.

Les Français peuvent s’attendre à une nette hausse du prix du timbre dans les années à venir. L’Arcep, l’autorité de régulation du service postal, a annoncé aujourd’hui que le nouvel encadrement tarifaire de La Poste pour les années 2015-2018 autorisait l’entreprise publique à augmenter chaque année ses prix de l’inflation + de 3,5% en moyenne. Comme il s’agit précisément d’une moyenne, qui couvre l’ensemble des services postaux (y compris ceux facturés aux entreprises), la hausse du prix des timbres rouge (J+1) et vert (J+2) pourrait être supérieure.
Ce nouvel encadrement tarifaire marque une nette accélération par rapport au barème actuel, qui limitait la hausse des prix possibles à l’inflation plus 1 %. La Poste a donc eu gain de cause . L’entreprise publique avait justifié sa demande de hausse des tarifs par le déclin du courrier, plus prononcé que prévu. Selon l’Arcep, le nombre de plis traités a baissé de 4,3 % en moyenne de 2008 à 2012, de 5,5 % l’an dernier, et devrait reculer de 6,3 % par an sur la période 2015-2018. Selon une source interne, le nombre de lettre prioritaires (le timbre rouge) a chuté de 24 % entre 2012 et 2013, soit 600 millions de lettres à acheminer en moins.
Le PDG de la Poste, Philippe Wahl, avait expliqué dans une récente interview aux « Echos » que la baisse des volumes de courrier dans les prochaines années, « sans évolution des prix, aboutirait à une perte de 3 milliards de chiffre d’affaires. (...) Si on veut un service universel postal de qualité, il doit être équilibré. Les Français, dont le budget annuel d’achat de timbres est de 30 euros, stable depuis plus de dix ans, savent que s’ils veulent conserver le service auquel ils sont attachés, la seule solution est d’augmenter les tarifs. C’est d’ailleurs ce qui a été fait, massivement et avant nous, par tous les autres pays. »

ADIEU AUX COLLECTIONNEURS DE TIMBRES !

Nous sommes en déflation, c'est du vol manifeste de la part de ce gouvernement 
de merde

Le der des der

Le der des der

Jean Jaurès est une icône, on l'invoque comme on invoque de Gaulle ou Mendès-France. Il est un de ces personnages qui ont rencontré leur temps. Figure de l'histoire du socialisme, Jaurès, réformiste sans concessions, allait être assassiné au moment où le monde ancien basculait. Une époque où l'industrialisation arrivait et permettait d'espérer des lendemains qui chantent, mais qui, hélas, allait s'embraser dans l'horrible boucherie. Pourtant, le soutien des mineurs de Carmaux, qui aurait pu être emporté avec le XIX esiècle, est toujours d'actualité. D'actualité pour les socialistes en manque de références qui se cherchent un modèle et ne parviennent pas à faire coïncider la réforme, le progrès et l'espérance sociale. Les idées, les combats de Jaurès restent des exemples dont la gauche gagnerait à s'inspirer.
Visionnaire et d'actualité, aussi, le Jaurès qui dénonce l'absurdité de cette guerre de 14 que l'on commémore, allez savoir pourquoi, avec un luxe insupportable d'écrits, de dossiers, de « spéciaux » et de cérémonies, en oubliant que ces années de souffrances saignèrent la France. Il eût bien mieux valu retenir la paix de Jaurès que le Chemin des Dames et le carnage de Verdun.
L'assassinat de Jaurès, c'est l'assassinat de l'intelligence humaine par les nationalistes barbares. Jaurès n'était pas un pacifiste béat. Il prétendait et affirmait seulement que cette guerre n'avait pas de sens, qu'elle n'était que la guerre des revanchards de 1870 et des nationalismes étriqués. Une position de visionnaire opposé à l'affrontement entre l'Allemagne et la France, une conviction de précurseur affirmant que c'est par ces deux pays qu'avancerait l'idée européenne. Jaurès, l'homme de la réalité concrète, le prophète de la République qui ne doute pas, le pourfendeur des protectionnismes désuets qui menacent aujourd'hui la paix aux frontières de l'Europe.
Un siècle après sa mort, Jaurès questionne toujours. Il reste contemporain, récupéré par ceux qui, en mal d'hommes providentiels et de valeurs, piochent dans sa pensée politique sans comprendre que son objectif unique était un ordre social plus juste. Le der des der des modernes contre les exaltés qui vont l'assassiner.

Les Cristeros de Mossoul

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve (PS) a fait très fort dans le sectarisme républicain de gauche dont les gens de sa famille politique sont coutumiers. Le ministre français, dans un tweet(rapidement retiré) a manifesté sa « solidarité pour les enfants de Gaza, les Chiites de Mossoul et les jeunes Syriens ». Oubliant ou balayant au passage les chrétiens d'Irak. En réponse, l’écrivain Christian Combaz s'est fendu d'une excellente lettre ouverte dans laquelle il le sèche sur place, en beauté.
Lisez-la en entier sur le site Figarovox, elle vaut le coup de clic :
« Visiblement quand on est Républicain à votre manière on n'honore que le malheur musulman, servilement, au moment où des milliers de Chrétiens fuient la ville de Mossoul après avoir été placés devant le choix de l'abjuration ou de l'exil ».
Cette façon de penser et cette indignation sélective sont tout à fait représentatives de la classe politique française au pouvoir. La purification religieuse planifiée par l’Etat islamique est en marche, les chrétiens de Mossoul sont écrasés, persécutés, spoliés, réprimés dans une quasi-indifférence générale qui rappelle l’indifférence internationale qui a entouré le massacre des Cristeros, au Mexique, dans les années 20. A Mossoul, le bilan est effroyable pour les églises de l’occupation  islamiste (les 30 églises ou couvents chrétiens sont tous sous la coupe de l’État Islamique, toutes les croix ont été arrachées sur tous les lieux de culte chrétien, beaucoup de ces lieux de culte ont été brûlés ou détruits après avoir été pillés).
En ordre dispersé
Il se trouve des dizaines de milliers de Palestiniens en France, soutenus et encadrés politiquement et syndicalement (et comment !) pour descendre dans nos rues, tous drapeaux et banderoles déployés (dont la bannière de l'Etat Islamique en Irak et au Levant, qui persécute précisément les chrétiens d’Irak). Mais nous n’avons que sept malheureux députés et à peine 60 justes (60 !) pour protester contre le sort des chrétiens de Mossoul : Hervé Mariton, Xavier Breton, Dominique Tian, Alain Leboeuf, Yannick Favenec, Meyer Habib et Yann Galut. Ces parlementaires ont tous participé mardi à un rassemblement place du Palais-Bourbon pour marquer leur soutien aux chrétiens d'Irak. Un petit“flash mob” silencieux, mobilisation spontanée organisée par un groupe d’amis et relayée surFacebook et Twitter. Ainsi qu’une pétition. Les initiatives fleurissent ces jours-ci, entre une journée de prières et jeûne vendredi, des manifestations à Paris et Lyon samedi, ainsi que les prières universelles prévues pour les célébrations de dimanche (le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, a incité les fidèles catholiques à prier et à soutenir matériellement les chrétiens de cette région du monde).
Ces interventions sont malheureusement éparpillées et s’en trouvent appauvries. De l’euro-député Front national Edouard Ferrand : « Notre diplomatie, nos moyens stratégiques doivent être conditionnés par le soutien à la survie, à la sécurité des Chrétiens d’Orient, La France des rois, de Saint Louis à François Ier, en avait fait sa vocation première dans sa grande politique au Levant » à la député UMP Valérie Boyer qui dans une très belle intervention a demandé à l’Assemblée « que la France ne soit pas complice de ces crimes » qu’elle a précisément décrits et condamnés. En passant par le député UMP Axel Poniatowski, vice-président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, qui réclame la création d'un « pont aérien humanitaire » pour les chrétiens d'Irak et veut « éviter un massacre annoncé ».
L’évêque qui a choisi les musulmans
Et que devient Boutin, au fait ? On ne l’entend pas aussi fort que quand il s’agit de dire que l’on ne voit plus de catholiques au Front national. Elle bronze aux Maldives ? 
Nous avons gardé le meilleur pour la fin. Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry et président du Conseil pour les relations interreligieuses, s’est fendu d’un beau message à ses « chers frères et soeurs musulmans » à l’occasion de la fin du ramadan, dans lequel il leur déclare que les premières victimes ce sont toujours eux : « Le chômage des jeunes, les difficultés économiques de la France, les tragiques événements du monde, et, notamment, ceux du Nigéria, de Centrafrique, de Syrie, d’Irak, et peut-être encore plus ceux de Gaza troublent profondément tous les citoyens de notre pays. Beaucoup de ces drames vous touchent plus profondément que les autres citoyens français, parce que ces tragédies impliquent souvent des musulmans et que les personnes exclues, blessées, assassinées, déplacées, exilées sont majoritairement des musulmans ».
Pile au moment des événements de Mossoul. Pire que Cazeneuve. Et c’est un évêque ! Lui au moins, il a choisi son camp. Et pas par lâcheté du tout… 

Ce Président de plus en plus seul sur la route...

Ce Président de plus en plus seul sur la route...


Martine Aubry et Nicolas Sarkozy ont un point commun. L'un et l'autre ont cru qu'ils ne feraient, le jour venu, qu'une "bouchée" de François Hollande. L'un et l'autre se sont (lourdement) trompés.


Lors de la primaire PS, la maire de Lille -qui avait reproché à Hollande, en arrivant rue de Solférino, de lui avoir laissé le PS (toilettes incluses) dans un piteux état- n'est jamais parvenue à bloquer son rival dans un coin du ring. Résultat: elle a boxé dans le vide. Et elle est repartie frustrée, et vaincue. Quelque part, de ce combat-là, elle ne s'est jamais remis. 
Entre les deux tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy -pourtant puncheur- n'a jamais non plus réussi à trouver, comme disent les sportifs, l'ouverture. Lui aussi, ce soir-là, a globalement boxé dans le vide. Hollande ? Insaississable. Défaite, frustration. L'ancien chef de l'Etat (rebaptisé lundi par François Hollande, sans particulière élégance, "L'Autre") s'en remettra-t-il un jour ? 
Lundi soir, pendant deux heures, face à la presse présidentielle, François Hollande a confirmé son sens de l'esquive, son absence apparemment totale d'affect, son aptitude, comme disait la maire de Lille en 2011, à "'passer entre les gouttes" et aussi,  tout de même, son art de frapper au corps quand l'adversaire ne s'y attend plus.
Spécialement visés : Pierre Gattaz ("La situation économique du pays est catastrophique", avait-il dit le matin, sans utiliser le vocabulaire ondoyant du chef de l'Etat) et Martine Aubry (qui avait jugé, vendredi dernier, presque plus cruelle que l'actuelle opposition, que "si, depuis deux ans, on avait eu une grande vision et une méthode, on aurait eu moins de problèmes").
Au premier, le président, tel un maître d'école, a dit qu'il serait bien inspiré de surveiller son langage (sic), et que le patronat, puisqu'il avait signé le "pacte de responsabilité", ferait bien de "'songer à ses intérêts (re-sic)". A la seconde, le président, glacial, a répondu que c'était un peu fort de café de lui reprocher les jours pairs, via ses amis "frondeurs", de négliger le Parlement et, les jours impairs, de le supplier de revoir la "carte des régions" rectifiée, en toute indépendance n'est-ce pas, par les députés. Et toc!   
Entendons-nous: lundi soir, à la Maison des Polytechniciens, entre le président et les journalistes,  il ne s'agissait évidemment pas -à la différence de la primaire PS de 2011 ou de la présidentielle de 2012- d'un match, et encore moins d'un match de boxe. Mais l'échange a, à nouveau, mis en lumière des traits qui font la singularité troublante de celui que ses partenaires et rivaux ont si longtemps sous-estimé ("Culbuto", se moquait Fabius). Adossé aux institutions que la gauche a si longtemps vilipendées, l'homme -qui, depuis le 6 mai 2012, a découvert avec passion la politique étrangère, il est vrai, toutes choses égales, plus gratifiante que la courbe du chomage- poursuit aujourd'hui son chemin. De plus en plus solitaire, mais pas ébranlé dirait-on.
Sans s'arrêter aux sondages.
Sans entendre les soupirs autour de lui.
Sans prêter attention aux chiffres et statistiques qui renvoient du pays -objectivement- une très inquiétante image.
Sans exclure pour l'avenir aucun scénario (y compris, c'est un comble, un... "ralentissement" de la croissance, déjà en panne).
Avec la double conviction (après tout!...) qu'il a la baraka, et qu'avec le "temps"tout s'arrangera.  
"Ma seule préoccupation, a dit lundi François Hollande avec tout de même une sorte de doute dans la voix, c'est comment faire pour qu'il y ait, entre les Français, du lien". Et d'enchaîner: "Beaucoup de Français se disent: on n'y arrivera pas". Le président de la République, alors, martèle, pesant ses mots: "On ne peut pas se résoudre à l'impuissance de la politique". Tout est dit.
On était loin à ce moment-là des envolées du Bourget, des dix-huit mois de matraquage fiscal ou encore de la France prétendant faire la leçon à Bruxelles et à l'Allemagne. Retour au réel. Pour l'Elysée et pour la gauche, un retour, au fil des semaines, de plus en plus douloureux. Idéologiquement, politiquement, socialement. Le président, lui, fait "comme si...". Martine Aubry, en 2011, lors de la primaire PS: "Ma grand'mère me disait: quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup".     

Les trois piliers du déclin français

Les trois piliers du déclin français

Quand tout le monde va mal en Europe et en Amérique du Nord, nous nous sentons moins seuls et pouvons relativiser nos propres déboires. Une situation de ce type prévalait dans les années 2008 à 2011. Il faisait bon alors fanfaronner: "la France s’en sort moins mal que les autres". En revanche, quand nous sommes les seuls à rester par terre, il n’existe plus d’échappatoire ou de consolation. La chute de la France a trois dimensions:
Economique: La reprise se manifeste dans toute l’Europe sauf en France. http://www.capital.fr/bourse/actualites/la-france-seul-pays-europeen-ou-l-economie-recule-selon-les-indices-pmi-950678
Sociétale: la société française est profondément fracturée et cette désintégration se traduit par des phénomènes de haine et de violence qui n’existent pas, ailleurs en Europe, tout au moins à ce niveau. Il faut y voir un déclin de l’autorité, au sens le plus positif du terme, celui de la règle de vie commune qui s’impose à tous et permet de vivre en harmonie ou tout au moins en paix par delà les différences et les désaccords.http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/07/23/31001-20140723ARTFIG00091-maxime-tandonnet-france-cherche-autorite-desesperement.php
Politique: on en revient toujours à cet extraordinaire sondage CEVIPOF de janvier 2014 selon lequel "88% des Français estiment que les politiques ne tiennent pas compte de ce que pensent les gens comme eux". La montée de l’indifférence ou du dégoût envers la politique se traduit par l’abstentionnisme, le vote protestataire, une impopularité chronique de la classe dirigeante et prive le pays de l’élan et de la confiance indispensables à toute sortie de crise.http://www.lefigaro.fr/politique/2014/01/13/01002-20140113ARTFIG00369-francais-et-politique-la-confiance-se-degrade-nettement-selon-le-cevipof.php
La pire attitude est celle qui consiste à se fabriquer des responsables ou des boucs émissaires à l’image des dirigeants du pays qui deux ans et demi après leur arrivée au pouvoir, ne cessent d’accabler leur prédécesseurs: tellement facile! De même, affirmer que tout vient des autres en fustigeant "la mondialisation", le capital, l’Amérique, l’Europe ou l’euro ne tient pas la route: c’est bien la France et elle seule qui s’enfonce toujours plus profondément. La responsabilité est collective et tient à plusieurs décennies d’erreurs, de lâcheté, d’aveuglement, de démission de la classe dirigeante. Les socialistes, depuis 1981, ont accumulé les choix ou non choix désastreux sur le plan économique ou sociétal. Mais au pouvoir, nous n’avons jamais eu le courage et l’audace de prendre les mesures de réformes qui s’imposaient comme l’abrogation pure et simple des 35 heures ou sur la restauration de l’autorité. L’issue du malaise général passe par un renouvellement de la classe dirigeante, l’arrivée au pouvoir de nouvelles générations, de noms qu’on avait jamais entendu. Mais le système politique français est verrouillé, clanique, népotiste, avec ses réseaux, ses cercles de courtisans, ses héritiers et ses familles, offrant peu d’espace à la perspective d’un renouveau.

Plus de transparence publique, c’est plus de pouvoir

Les parlementaires méritent mieux. Mieux que ce qu’ils gagnent. Ils méritent plus de moyens financiers, y compris via une revalorisation de leurs émoluments. Ils méritent aussi plus de moyens humains, afin de mieux légiférer, de mieux contrôler. Ils méritent enfin autre chose qu’un procès permanent en corruption. Or l’opacité est mère du soupçon, du discrédit et, par ricochet, de l’inefficacité.
N’écoutez donc pas ces élus prompts à dénoncer la tyrannie de la transparence. C’est du corporatisme de bas étage ! Ne les croyez pas davantage lorsqu’ils estiment inutile d’intégrer dans le code pénal la notion de « conflit d’intérêts ». C’est un droit à l’impunité qu’ils défendent !

Ne leur donnez surtout pas crédit quand ils traitent de populistes ou de démagogues ceux qui dénoncent les cumulards, les pantouflards et autres combinards. Ils contribuent à alimenter la crise de légitimité des élites, le cercle vicieux de la défiance.
La publication des déclarations d’intérêts laisserait libre cours au voyeurisme ? Peut-être. Mais tel est le prix – très marginal – à payer pour une démocratie apaisée. Car cette mise à nu est légitime, mieux : elle est vraiment nécessaire. Au nom de quelle exception française refuser ce que d’autres pays européens pratiquent depuis quarante ans au moins ?
De quel droit jeter un voile sur 1,6 milliard d’euros d’indemnités versés chaque année aux élus par l’Etat ? Et comment réclamer aux dirigeants des groupes privés, aux professions réglementées, aux distributeurs d’essence ou aux assureurs une opération vérité que l’on se refuse pour soi-même ?
A être plus transparents, députés et sénateurs gagneront en pouvoir. Alors, encore un effort !

Vol MH17 : les séparatistes auraient pu avoir des missiles Buk

Alors que les Pays-Bas rendaient hommage auxvictimes du vol MH17, en Ukraine, un chef séparatiste a laissé entendre que les rebelles auraient pu posséder des missiles anti-aériens.
Un cortège long de plus d’un kilomètre à Amsterdam : des milliers de personnes ont participé à une marche silencieuse, ce mercredi, en hommage aux victimes du crash du Boeing de la Malaysia Airlines.
Plus tôt dans la journée, tout le pays s’est arrêté lors du passage du convoi des quarante premiers cercueils rapatriés d’Ukraine. Le processus d’identification des corps va pouvoir commencer. Près des deux tiers des victimes sont néerlandaises.

Les boîtes noires remises par les séparatistes aux autorités malaisiennes, puis à la Grande-Bretagne, sont, elles, déjà en cours d’analyse. Les experts britanniques ont lancé le téléchargement des données, notamment des conversations dans la cabine de pilotage.
Leur décryptage ne devrait, cependant, pas permettre de déterminer qui a abattu l’avion de ligne.
Pour la première fois, le commandant d’un bataillon séparatiste a reconnu que les rebelles avaient eu des missiles Buk entre les mains, dans une interview réalisée par l’agence de presse Reuters.
Alexander Khodakovski explique à mots couverts que la batterie de missiles aurait pu être renvoyée en Russie après le drame pour maquiller les preuves. Des révélations qu’il a depuis démenties, malgré l’enregistrement sonore de l’entretien.
Par ailleurs, deux avions de chasse ukrainiens ont été abattus, ce mercredi, à quelques dizaines de kilomètres de la zone du crash. 

Bien dormir en quelques règles simples

Près du tiers de la population dans l’Union européenne se plaint d’un trouble du sommeil, et particulièrement d’insomnie, mais seules 20 % de ces personnes sont correctement prises en charge. L’insatisfaction par rapport à la qualité du sommeil s’aggrave avec l’âge, atteignant la moitié des personnes après 65 ans.
Claudio Rocco, Euronews :
“Pour mieux comprendre les nouveaux développements de cette question, nous sommes venus ici au Centre hospitalier du Vinatier à Lyon et plus précisément dans son Département du sommeil.”
Rencontre avec le docteur Alain Nicolas, psychiatre, qui, depuis 1991, s’occupe exclusivement des troubles du sommeil. On lui a d’abord demandé si les problèmes du sommeil ont effectivement augmenté ces derniers temps ou simplement si on en a plus conscience.
Alain Nicolas :
“On a une prise de conscience plus importante du fait du développement de la médecine du sommeil dans les 30-40 dernières années, surtout en Europe. Mais en plus, on a effectivement plus de plaintes de sommeil, mais surtout plus de troubles du sommeil en général, parce que, effectivement, on va avoir – notamment dans le domaine de l’insomnie – une plus grosse pression qui est faite sur le sommeil de la société en général.”
Claudio Rocco :
“Quel est l’impact des nouvelles technologies sur ce problème ?”
Alain Nicolas :
“Dans les nouvelles technologies, le plus important c’est l’apparition d‘écrans avec des LEDgénéralement, qui donnent une lumière assez bleue et cette lumière a un impact très important sur l’horloge biologique. Elle va avoir tendance à décaler les horaires de coucher et donc les horaires de lever aussi. Ça a un impact sur l’ensemble de la population, mais surtout sur la population la plus jeune, chez les adolescents avec des gens qui vont se coucher de plus en plus tard.”
Claudio Rocco :
“Dans la société rurale les gens suivaient le rythme du soleil. Aujourd’hui, tout a changé. Quel est l’impact sur le sommeil ?”
Alain Nicolas :
“L’espèce humaine s’est adaptée à l’alternance jour/nuit. Que ce soit au niveau du jour, au niveau des saisons et effectivement c‘était ce qui était je dirais le moins mal. Nous, on dit souvent que c’est Edison qui est la personne la plus néfaste pour le sommeil, parce qu’en inventant la lumière électrique il a supprimé la nuit. Et en supprimant la nuit, on va avoir la possibilité de travailler ou même d’avoir des loisirs 24h/24. Et tout ça c’est toujours au détriment du sommeil.”
Pour mieux traiter les problèmes de sommeil de chaque patient, les médecins collent des électrodes sur leur crane pour analyser l’activité cérébrale, les mouvements oculaires et l’activité des muscles du menton. On peut ainsi détecter parfois plusieurs réveils pendant la nuit et des apnées du sommeil. Tout le monde a pourtant la possibilité de suivre des règles simples pour mieux dormir.
Alain Nicolas :
“Il faut trouver un lieu clos, tranquille, ou on peut se sentir en sécurité pour dormir ou on va pouvoir se relaxer pour pouvoir ne penser qu‘à une seule chose : dormir. Deuxièmement, il faut oublier un petit peu l’horloge, le réveil et se concentrer sur son besoin de dormir, sur sa sensation que le sommeil va arriver.”
Claudio Rocco :
“Si quelqu’un se réveille pendant la nuit que doit il faire ?”
Alain Nicolas :
“Le mieux, c’est de se lever et ça peu de gens le font ; ils ont l’impression qu’ils vont se “réactiver”. En fait il faut se lever, aller dans un endroit calme avec une lumière tamisée et lire tranquillement pour penser à autre chose. On lit 5 pages, on finit son article, et à ce moment-là le sommeil commence à revenir et on va se recoucher et on se rendort.”
Claudio Rocco :
“Est-il conseillé d’avoir une télévision dans la chambre ?”
Alain Nicolas :
“Ce qui est important c’est de ne pas avoir la télévision au bout du lit et on se dit “voilà à 20h je vais commencer à me coucher dans le lit et je regarde 3h la télévision et à 23h j’éteins et je vais m’endormir”. Là ça ne marche jamais : ça fait 3h qu’on est en position horizontale, le corps ne comprend pas du tout qu’on l’a empêché de dormir pendant les 3 premières heures et que là il va falloir aller se coucher, et surtout on va avoir baissé la pression de sommeil de façon très importante. En dernier lieu on va avoir augmenté la température du lit, et plus la température du lit est importante, moins on va s’endormir rapidement. Donc pas de télévision dans le lit.”
Il existe 5 règles pour un sommeil serein : l’obscurité, le silence, une température stable et agréable, une chambre confortable et exclusivement consacrée au sommeil, et essayer de se coucher et de se lever à heures régulières. Une règle difficile à suivre, en Europe une personne sur 5 travaille la nuit avec des horaires décalés. 
POURTANT AVEC LA POLITIQUE DE HOLLANDE LA FRANCE DEVRAIT DORMIR TRANQUILLE ET POUR LONGTEMPS.